De la bande dessinée au grand écran, retour sur les débuts d’Astérix le Gaulois au cinéma

Ce samedi, Ouftivi joue les prolongations en consacrant une soirée entière aux dessins animés. Juste après "Madagascar 3, bons baisers d’Europe", découvrez "Astérix le Gaulois", le film adapté de la bande dessinée de Gosciny et Uderzo.

Avant qu’Alain Chabat et Guillaume Canet ne s’en emparent, Astérix était un héros de bande dessinée du journal Pilote. Il naît du coup de crayon du dessinateur Albert Uderzo et de l’imagination fertile du scénariste René Goscinny en 1959 et, au bout de quelques planches, a droit à son premier album intitulé "Astérix le Gaulois".

D’emblée, la couleur est alors donnée pour l’ensemble de la série, puisque dès les premières lignes de la première page, on peut lire : "Nous sommes en 50 avant Jésus-Christ. Toute la Gaule est occupée par les Romains… Toute ? Non ! Un village d’irréductibles Gaulois résiste encore et toujours à l’envahisseur". Une phrase aujourd’hui devenue culte, et qui allait donner le coup d’envoi d’une grande et belle aventure pour ce nouveau héros.

Le pitch ?

Alors que tous les villages voisins ont été envahis par les troupes romaines, Astérix, Obélix et leurs amis ne laissent pas leurs ennemis gagner un pouce de terrain. Il faut dire que grâce à la potion magique que leur prépare Panoramix, leur druide, ils sont dotés d’une force ni plus ni moins surnaturelle.

Las d’être vaincus par les Gaulois, Caius Bonus, chef des légionnaires, n’a qu’une idée en tête : percer le secret de leur invincibilité et remplacer César à son poste de général. Prêt à tout pour arriver à ses fins, il charge même l’un de ses hommes d’espionner les habitants du village.

Une surprise pour Goscinny et Uderzo

Dès l’année suivant la parution de ce premier album en librairie, Jean Dejoux, un chercheur de la RTF (Radio Télévision Française), entre en contact avec les deux bédéistes afin de lui présenter sa nouvelle invention : l’animographe, un appareil doté d’un système optique permettant d’animer des séquences comportant 1 à 8 dessins par seconde au lieu de 24. Afin de maintenir une certaine fluidité entre les images, celles-ci sont fondues entre elles grâce à des filtres polarisants, dont l’un est animé d’un mouvement rotatoire. Bref, l’engin constitue une véritable innovation en matière d’animation, et allait par la suite permettre d’accélérer considérablement la production de dessins animés.

Pourtant, c’est à l’insu d’Uderzo et Gosciny que Georges Dargaud, le directeur du journal Pilote, décide de mettre à profit cette technologie pour adapter le premier album d’Astérix en film. Le projet démarre ainsi en 1967 et aboutit deux ans plus tard, lors de la sortie en salles. Ce n’est que peu de temps auparavant que les deux auteurs seront invités à découvrir le dessin animé lors d’une projection privée. Satisfaits du résultat, ils ne feront heureusement pas obstacle à sa diffusion.

"Astérix le Gaulois", c’est ce samedi 8 juillet à 22 heures sur Ouftivi et sur Auvio pendant les 7 jours suivants.