La chasse aux cerfs en Région wallonne est prolongée jusqu'à la fin du mois de janvier 2012. Les chasseurs pourront donc continuer à traquer l'animal. Le temps doux de ces derniers mois aurait favorisé l'augmentation du nombre de cervidés en Wallonie.
La fermeture de la chasse à l'approche et à l'affût des cerfs était prévue le 31 décembre dernier. Finalement ce sera le 31 janvier prochain. En fait, les chasseurs n'ont pas pu atteindre les quotas définis par les conseils cynégétiques dans chacune des régions. Le département de la Nature et des Forêts s'inquiète du risque accru de dégâts que pourrait causer un excédent de cerfs dans la région à l'agriculture, aux propriétés forestières, ainsi qu'à la biodiversité.
Interrogé par la RTBF, Carlo Di
Antonio, ministre wallon de l’Agriculture et de la Ruralité pense qu’une "des
explications possibles, ce sont les relativement bonnes conditions climatiques
des mois d'octobre, novembre et décembre, et une certaine dispersion du gibier
dans ces cas-là. Donc le gibier a pu
bien se nourrir et utiliser des territoires plus larges".
Trop de cerfs, cela peut provoquer des
dégâts et mettre en danger la biodiversité. Du côté des chasseurs, la mesure
inquiète quelque peu. Le président du Royal
Saint-Hubert Club de Belgique, Benoît Petit, explique que "la
mesure est assez particulière puisqu'on demande aux chasseurs de s'arrêter à
l'unité près au nombre d'animaux imposés par l'administration. Or, il faut
savoir que ce nombre minimum est imposé à un groupe de chasseurs. Un groupe de
chasseurs qui localement peut être de 40 territoires de chasse, mais peut aller
jusqu’à 200 territoires de chasse. Alors il est pratiquement impossible de se
coordonner entre 200 chasses, par exemple, d'une même sous-région de la
Wallonie, pour savoir en temps réel, si on a tiré le dernier cerf".
Et à la clef, il pourrait y avoir des
sanctions.
A.L. avec A. Wavreille