Le pape François a inscrit officiellement lundi dans le droit de l'Eglise catholique certaines fonctions déjà occupées depuis longtemps par des femmes laïques lors de services religieux, mais l'ordination des femmes n'est toujours pas à l'ordre du jour.
A l'automne 2019, lors d'un synode (assemblée d'évêques) consacré à l'Amazonie, les évêques de la région avaient préconisé de donner aux femmes laïques davantage de fonctions reconnues explicitement par l'Eglise, appelées "ministères". Une façon d'officialiser leur contribution essentielle pour propager la foi dans des zones reculées en manque de prêtres.
Deux fonctions pour les femmes
La modification du "droit canon" de l'Eglise catholique, publiée lundi par le pape, reconnaît désormais aux femmes deux fonctions précises lors de célébrations liturgiques, qu'elles exercent souvent déjà avec l'aval des évêques.
Il s'agit du ministère de "la Parole" -qui consiste à lire l'Evangile- et le ministère de "l'Acolytat" -une assistance à l'autel-.
Jusqu'à présent le droit spécifiait dans sa version de 1983 que ces deux mandats pouvaient être confiés à des "laïcs hommes". La référence aux hommes est désormais rayée.
Si le pape reconnaît les services rendus par des femmes "baptisées" (qui ne sont pas des religieuses), il reste toutefois réticent à toute forme d'ordination comme leur accès au diaconat. L'idée est soutenue par un grand nombre d'évêques d'Amazonie, mais aussi par exemple par des prélats progressistes en Allemagne.
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