Un pan de l'ancien mur d'enceinte de Bruxelles datant du 13ème siècle s'est effondré durant la nuit de samedi à dimanche. Le pan de mur de 20 mètres de long et plusieurs mètres de haut, se trouvait dans la cour de l'école Sint-Joris située au numéro 16 de la rue des Alexiens, à Bruxelles, où des travaux étaient en cours. Heureusement cela s’est passé tôt le matin alors que l’école était encore déserte et personne n’a été blessé.
"L'effondrement du mur est vraisemblablement dû à l'entreprise qui a initié les travaux dans la cour de l'école Sint-Joris sans prendre toutes les précautions nécessaires, et la reconstruction de la muraille sera à sa charge". Expliquait dimanche Geoffroy Coomans de Brachène, échevin de l'Urbanisme et du Patrimoine,
Un pan de l’histoire de Bruxelles
Il faut imaginer, Bruxelles au 13ème siècle, quelques milliers d’habitants et un mur de près de 7 mètres de haut qui encercle la vieille ville. "D’une hauteur de 7 mètres la muraille englobait la Grand-Place, une partie de l’île Saint-Géry et dans la partie haute de la ville, elle encerclait le Palais du Coudenberg et la collégiale des SaintsMichel et Gudule ", explique Ann Degraeve, responsable du département archéologique au sein de Bruxelles Urbanisme et Patrimoine.
Des tours, des courtines et sept portes sont érigées pour protéger la ville, qui 150 ans plus tard se retrouve fort à l’étroit et dotée d’un système de défense devenu désuet. Une seconde enceinte est alors construite, elle sera à son tour démolie pour faire place à la petite ceinture que l’on connaît aujourd’hui.
Littéralement dans la peau de Bruxelles
Les premiers remparts, eux, seront intégrés au bâti. " La Ville a laissé aux habitants la possibilité de réutiliser le mur comme un des murs de leurs maisons ", explique l’archéologue. C’est pourquoi encore aujourd’hui, on peut trouver dans certaines rues, derrière les enduits modernes des restes de la vielle muraille.
Un drame pour l'Histoire de Bruxelles
Ce qui est certain c’est que l'effondrement de ce pan de mur est une catastrophe pour le patrimoine historique de Bruxelles, alors du côté de Bruxelles Urbanisme et Patrimoine, on attend le feu vert des ingénieurs pour rentrer sur le site et étudier de plus près cet effondrement afin de pouvoir commencer à réfléchir à la restauration d'un précieux témoin de l’histoire de la capitale.