L'un des trois hommes accusés du meurtre, en octobre 2017, de la journaliste maltaise anticorruption Daphne Caruana Galizia, a plaidé mardi coupable pour la première fois depuis le début des audiences préliminaires.
"Vincent Muscat, que plaidez-vous à l'égard des accusations?" a demandé le greffier du tribunal de La Valette. "Coupable", a répondu l'accusé.
Le 16 octobre 2017, la journaliste blogueuse Daphne Caruana Galizia, qui enquêtait sur la corruption au plus haut niveau à Malte, est tuée par une bombe placée dans sa voiture.
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Trois hommes au casier judiciaire déjà chargé - les frères Alfred et George Degiorgio ainsi que Vincent Muscat - sont inculpés le lendemain, soupçonnés de participation à une organisation criminelle et d'avoir fabriqué la bombe. Ils plaidaient non coupables depuis lors, jusqu'au retournement de situation de mardi lorsque Vincent Muscat à décidé de plaider coupable.
"Ce sont de graves accusations, meurtre, conspiration, il risque la réclusion à perpétuité", a lancé la juge Edwina Grima à Marc Sant, l'avocat de Vincent Muscat, mais ce dernier a répété qu'il plaidait coupable.
Vincent Muscat et les frères Degiorgio sont soupçonnés d'avoir fabriqué, posé et fait exploser la bombe qui a tué Daphne Caruana Galizia.
Un quatrième homme lié à cette affaire, Yorgen Fenech, un homme d'affaires propriétaire de la société 17 Black, avait été arrêté en 2019 sur son yacht au large de Malte, alors qu'il tentait de fuir.