En Egypte, le procès de Mohammed Morsi reprendra le 8 janvier prochain. Avec 35 autres dirigeants des Frères Musulmans, il devra répondre aux nombreuses charges retenues contre lui. Depuis mercredi, de nouvelles charges pèsent contre lui, notamment celle d’espionnage.
Accuser un chef d’Etat d’espionnage est assez singulier et c’est loin d’être la seule accusation. Divulgation d’informations classées secret-défense à une puissance étrangère, conspiration, financement d’actes terroristes, atteinte à l’intégralité territoriale, etc. Elles sont nombreuses et elles sont le fruit d’une enquête à laquelle ont participé les services de renseignement égyptiens.
Mais le procureur général précise davantage ces accusations, et parle (je cite) de la "plus grande conspiration de l’histoire de l’Egypte".
Selon lui, les Frères musulmans auraient lancé en 2011 des attaques contre les forces de sécurité dans le Sinaï et collaboré à la fois avec le Hamas à Gaza, le Hezbollah libanais, les gardiens de la révolution iraniens.
D’autres éléments pourraient encore peser dans le dossier. Notamment des enregistrements de conversation téléphonique entre Mohammed Morsi et Ayman Al-Zawahiri, le chef d’Al Qaeda et ancien membre des frères musulmans égyptiens. Les deux hommes planifieraient des actes terroristes en Egypte.
Des accusations extrêmement graves, qui pourraient valoir la peine de mort à l’ancien président égyptien.
Avec J. Jeffredo