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Le PRIX MUSIQ’3 du public va au Premier Lauréat !
Denis Kozhukhin, le Premier Prix du Concours Reine Elisabeth de piano 2010, a également conquis les auditeurs, téléspectateurs et internautes de la RTBF qui lui ont attribué le PRIX MUSIQ’3 du public.
En plus du Prix de la Reine Fabiola (d’une valeur de 25.000€), c’est haut la main que le pianiste russe de 23 ans, Denis Kozhukhin, a remporté le PRIX MUSQ’3 du public (d’une valeur de 2.500€). En effet, ce n’est pas moins de 46% du public qui, enchanté de sa sublime prestation (dernière prestation du concours), a voté pour lui. A l’instar du palmarès, le Bulgare Evgeni Bozhanov suit également Denis Kozhukhin dans le choix du public : il arrive deuxième avec 32% des voix alors que Hannes Minnaar se place 3ème. Un public donc apparemment tout à fait en accord et enchanté par le choix du jury.
Denis Kozhukhin recevra son PRIX MUSIQ’3 du public et le chèque qui l’accompagne des mains de l’administrateur général de la RTBF, monsieur Jean-Paul Philippot, ce mardi 1er juin à 16h à la Chapelle musicale Reine Elisabeth, lors de la remise des prix.
La prestation de finale de Denis Kozhukhin (ainsi que celles des 11 autres finalistes) est ré-écoutable en podcast sur le site de Musiq’3.
Philippe Dewolf revient sur la prestation de ce lauréat doublement récompensé :
« Voici un musicien dont la simplicité habite tout ce qu’il interprète : la musique, l’art de la jouer, lui est aussi familière que l’usage de la parole. Il a joué sa sonate de Haydn avec une allure débonnaire du meilleur aloi, de même qu’une démarche claudicante savamment mise en place. Sans doute a-t-il donné la version la plus habitée d’étranges personnages – un peu effrayants – dans l’imposé, tout en suscitant de vives lumières dans l’orchestre. Enfin, le 2ème concerto de Prokofiev, si redoutable et monstrueux dans le premier mouvement, a été construit par un grand architecte : là où d’autres finalistes se sont embrouillés, Denis Kozhukhin a bâti son interprétation plan par plan. L’oreille pouvait clairement discerner les reprises de thèmes extrêmement déformés parce que le fil du discours demeurait continu. On retrouvait aussi le Prokofiev des Visions fugitives et ce concerto en aligne tout un catalogue que notre musicien a rendues très perceptibles. Aisance, simplicité, puissance, les jeux étaient faits pour qui sait faire autre chose que jouer : être. Denis Kozhukhin, qui affirme être quelqu’un comme tout le monde, n’en est pas moins un artiste d’exception. »