Dans cette nouvelle websérie d’Arte, Hortense Belhôte, historienne de l’art et performeuse, propose une relecture sensuelle et subversive de 10 toiles de maître.
"L’origine du monde" de Gustave Courbet, "L'incrédulité de Sant Thomas" de Le Caravage, "La laitière" de Johannes Vermeer, "Olympia" d’Edouard Manet, "Hercule et Omphale" de Pierre Paul Rubens ou encore "Vénus à son miroir" de Diego Velasquez... Voici quelques-unes des œuvres auxquelles l’historienne Hortense Belhôte a décidé de s’intéresser de plus près.
"C’est dans une laverie ou sur un terrain de foot qu’Hortense, prof d’histoire de l’art atypique, explique quelques-uns des " chefs-d’œuvre " de la peinture classique européenne et en dévoile la puissance érotique. Les " grands maîtres " n’ont qu’à bien se tenir car ici on touche à tout, le quotidien devient un musée vivant et le passé s’incarne dans les corps d’aujourd’hui" annonce Arte sur son site pour présenter sa nouvelle websérie intitulée "Merci de ne pas toucher".
On aurait pu ajouter aussi chez l’esthéticienne ou depuis une salle d’escalade à la liste des lieux insolites où ont été tournées les vidéos puisque c’est effectivement en se faisant épiler les aisselles et le maillot qu’Hortense Belhôte nous parle de l’œuvre la plus célèbre et la plus controversée de Gustave Courbet.
"Une laitière à l’époque, c’est un cliché érotique que tout le monde comprend tout de suite" nous explique l’historienne dans la vidéo consacrée au tableau "La laitière" de Johannes Vermeer. Hortense Belhôte propose ensuite d’analyser certains petits détails du tableau du maître de la peinture hollandaise. Détails auxquels vous n’avez probablement jamais prêté attention et qui pourtant sont lourds de significations: comme la petite chauffeuse placée sur le sol derrière la laitière ou encore les dessins représentés sur les petits carreaux de faïence de la cuisine… Pour découvrir leur signification, regardez la vidéo intitulée "Bifidus passif".
"Le personnage d’Hercule est bien connu en tant qu’allégorie de la Force et de la Virilité. Mais curieusement ses amours le sont beaucoup moins – si on ne tient pas compte bien sûr de l’épisode où il rencontre Xéna, la guerrière, pour démentir les rumeurs crypto-gays de leurs séries télévisées respectives" nous raconte Hortense Belhôte à propos de la célèbre toile du maître flamand Rubens.
Bref, vous l’aurez compris : on adore cette nouvelle websérie d’Arte consacrée à une nouvelle vision sensuelle, féministe et queer de l’histoire de l’art ! C’est drôle, c’est subtil, c’est intelligent, on en redemande ! "Merci de ne pas toucher" est à retrouver sur Youtube et sur Arte. TV. C’est à regarder sans modération !