L'éventualité d'une alliance entre les partis de Bart De Wever et Conner Rousseau a été la cible du congrès du CD&V, samedi à Gand. Un mariage des socialistes et des nationalistes au nord du pays mènerait selon M. Mahdi à un centralisme qui aggraverait encore le fossé entre "la rue de la Loi et la rue du Village".
Le président des chrétiens-démocrates met en garde contre "une Flandre dure, condescendante et étatique", qu'il oppose à une "communauté soudée, authentique et impliquée", un choix qui mettrait en jeu "l'âme de la Flandre".
Mais pour Mme Demir, c'est le CD&V lui-même qui a vendu l'âme de la Flandre en 2019 en montant dans un gouvernement fédéral sans majorité flamande. Un gouvernement, résume-t-elle, qui mène une politique d'asile "catastrophique", présente des chiffres budgétaires "rouge sang" et n'a réalisé "aucune réforme socio-économique".
"Dans le gouvernement fédéral Vivaldi, Mahdi gobe tout ce qui vient d'une équipe dominée par le PS. Tandis qu'au gouvernement flamand, où les socialistes ne sont pas, le CD&V casse tous les accords". Zuhal Demir considère le fait que le CD&V se profile comme le parti du "Flamand oublié" et de la "ruralité oubliée" comme du "pur opportunisme".