Le bilan 2015 de la zone de police du Tournaisis (Tournai, Antoing, Brunehaut et Rumes) a été présenté mardi soir par le chef de corps Philippe Hooreman. Ce dernier a également profité de l'assemblée du conseil de police pour présenter l'avant-projet du nouveau commissariat central à Tournai.
Un bilan 2015 globalement positif
Concernant le bilan 2015 tout d'abord, les chiffres sont globalement positifs en matière de criminalité violente : -15,8 % pour les vols qualifiés dans les bâtiments (671 faits en 2015, 797 en 2014), -13,4 % pour les vols avec violence sur la voie publique (122 faits en 2015, contre 161 en 2014), - 37,8 % pour les vols de vélos (115 faits en 2015, contre 185 en 2014) et -6,9 % pour les vols à l'étalage (242 faits en 2015, contre 260 en 2014).
Concernant les chiffres de la criminalité violente dans leur ensemble, ils sont au plus bas depuis six ans. 152 faits ont été enregistrés en 2015, contre 191 en 2010. Fait inquiétant : les voleurs font de plus en plus usage d’armes. Ainsi, 30 vols avec arme ont été commis en 2015, contre 22 l'année précédente.
Par contre, le phénomène des vols de véhicules et dans véhicules s'est aggravé. Un phénomène qui n'est pas propre à la zone de police du Tournaisis.
En matière de nuisances sonores et de bagarres, les statistiques sont stables, et même en net recul dans le périmètre festif tournaisien.
Moins d'accidents avec lésions corporelles
En matière de sécurité routière, les statistiques sont également encourageantes. Le nombre d’accidents avec blessés a considérablement baissé en 2015 (278 embardées avec lésions corporelles en 2015, contre 337 en 2014). Quant au nombre de personnes décédées dans des embardées, cinq personnes ont perdu la vie sur les routes gérées par la zone de police du Tournaisis en 2015, contre sept en 2014, 14 en 2010, et 21 en 2007 !
Seule ombre au tableau : l’alcool au volant. La zone de police du Tournaisis a été sur le terrain durant 1045 heures en 2015 dans le cadre de la campagne Bob. 1077 alcotests ont été réalisés. La proportion de contrôles positifs est énorme, 15,3 %, alors que la moyenne nationale est de 3 %!
Un nouveau commissariat central ?
Le chef de corps Philippe Hooreman a également présenté l'avant-projet de nouveau commissariat central à Tournai. Il serait, si le conseil approuve la poursuite des travaux, situé sur le site jadis occupé par Ores, sis rue de la Lys à Tournai. Site racheté par la société Wereldhave qui poursuit les travaux de rénovation et d'extension du centre commercial des Bastions dont elle est propriétaire.
Le site est composé de deux ailes de trois étages. L’idée est de réaménager ces ailes, d’y ajouter un 3e étage et de construire un nouveau bâtiment de quatre étages autour des deux ailes existantes. "Ce bâtiment serait fonctionnel, adapté en termes de sécurité, de confidentialité, de bien-être au travail", glisse Philippe Hooreman.
Le commissariat central situé rue Becquerelle à Tournai n'est pourtant pas vieux. Il a été inauguré en 2005. "Mais je dis depuis le début que ce bâtiment est totalement inadapté à la fonction de police, en termes de sécurité, de confidentialité, de bien-être au travail. Il faut également savoir que le commissariat a été construit à l’époque pour 150 personnes maximum. Or, nous sommes 225 à l’heure actuelle."
La société Wereldhave dessinerait le projet via un cabinet d’architectes, avec la collaboration des autorités policières et politiques. Le coût du projet, tout compris, est estimé à 15 millions d’euros. Lors du conseil de zone de police, les représentants politiques ont surtout posé des questions en matière de financement, car le paiement du commissariat central actuel est toujours pas terminé. Et qu'adviendra-t-il de ce bâtiment ?
Le conseil de police doit prochainement se pencher sur ce dossier et donner son feu vert, ou pas, à la poursuite des travaux. "La société Wereldhave prévoit de terminer fin 2017 son projet de rénovation et d’extension du centre commercial des Bastions. Et elle ne va pas laisser très longtemps un chancre pareil à côté d’un complexe flamboyant. Il ne faut donc plus trop traîner à prendre une décision", conclut Philippe Hooreman.