Après ses études de sage-femme, Zina Hamzaoui se rend compte que de nombreuses femmes ne connaissent pas leur corps et trainent beaucoup de tabous autour de la sexualité.
Elle décide d’étudier la sexologie à l’UCL, pour proposer un service complet à sa patientèle. "De nombreuses femmes ne connaissent pas leur propre corps alors qu’elles l’habitent au quotidien. Je travaille beaucoup avec des schémas, des reproductions du bassin ; je propose des exercices avec des accessoires."
Dans son cabinet, des femmes et des hommes, seul.e.s. ou en couple, se confient notamment sur les tabous familiaux et culturels autour de la sexualité.
"On pense souvent que nos tabous sont liés à un type de famille, de religion ou de culture ; mais en fait, quand on parle avec les gens, on se rend compte que tout le monde traine les mêmes tabous."
Sur son compte Instagram et dans son livre auto-édité "Chut ! Hshouma" (ndlr : " Hshouma est un mot de dialecte marocain. Il peut être traduit par "honte"), Zina aborde ces tabous, en toute franchise : le mythe de la virginité, l’inceste, les problèmes d’érection, l’absence de désir…
Par son travail, Zina souhaite que la santé sexuelle soit considérée comme n’importe quel autre enjeu de santé. "Il faut se dire que c’est comme aller chez le dentiste pour sa santé bucco-dentaire."
L’OMS reconnait d’ailleurs la santé sexuelle comme un enjeu fondamental : "La santé sexuelle s'entend comme une approche positive et respectueuse de la sexualité et des relations sexuelles, ainsi que comme la possibilité de vivre des expériences sexuelles agréables et sûres, exemptes de coercition, de discrimination et de violence."