Dans les années 1950 aux USA, une vague exotique s’abat sur tout le pays. La culture tiki va envahir le territoire américain sous diverses formes et pas seulement grâce à la musique : design, bars, restaurants, cinéma, mode vestimentaire, architecture… Dans la lignée des bars lounge où l’on sirote un cocktail dans une ambiance jazzy, l’easy-listening, les rythmes latino-américains font fureur : mambo, cha cha cha, calypso séduisent les auditeurs et les danseurs occasionnels.
Côté instrumental, l’exotica se base très majoritairement sur une série précise d’instruments : aux côtés du piano on trouve, vibraphone, marimba, bongos, congas, gongs birmans, cloche chinoise, petites percussions en bambou… En règle générale, le chant est rare. La voix humaine apparaît sous forme de sons gutturaux, de murmures, de hululements, d’imitations de cris d’animaux. Cet habillage sonore typique de l’exotica, permet de plonger l’auditeur dans une ambiance tropicale, exotique, à la fois séduisante, mystérieuse mais aussi inquiétante à l’image que certains Américains se font de peuplades et de ces îles lointaines et fantasmées.