"Très jeune déjà, j’écrivais. J’étais une grande solitaire, j’avais besoin de mettre des mots sur mes sentiments malmenés." À l’âge de 13 ans, Leila Toubel fait ses premiers pas dans le club de théâtre de son école. L’écriture dramaturgique l’anime, elle trouve sa voie. En 1990, sa carrière décolle. "J’ai commencé à travailler avec le metteur en scène feu Ezzedine Gannoun au théâtre El Hamra. Ce lieu portrait un réel projet militant tant du point de vue artistique que citoyen. Selon moi, être artiste et citoyenne, c’est inséparable."
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En 2014, elle crée sa propre compagnie Resist’Art. Depuis, elle avance dans ses projets, comme elle l’entend. Après Solwen et Hourya, Yakouta constitue le dernier monodrame d’une trilogie de seule en scène. Chaque spectacle porte un prénom de femme. "Avec Yakouta, je boucle cette expérience qui m’était très importante de travailler sans direction d’acteurs. Il y a une histoire humaine qui se tisse entre moi qui raconte sur scène et les spectateurs, spectatrices dans la salle. Et ce lien se prolonge au-delà du salut… Aussi, je n’aime pas être dans LA vérité, je tâtonne à chaque rencontre avec le public." Pour l’autrice, le théâtre se révèle avant tout un espace d’amour, de partage. "Lors d’une représentation théâtrale, je considère que nous sommes toutes et tous ensemble, que nous partageons une énergie, un voyage."