En une de Libération cette semaine : "Cinéma français, la maison brûle et nous regardons Netflix". Le cri d’alarme s’intensifie car en France, on compte 34% de fréquentation en moins pour le cinéma français par rapport à 2019.
La presse s’emballe car se succèdent les controverses. La dernière, la couverture du magazine Le film français qui associe la reconquête du genre à Jérôme Seydoux, président de Pathé, entouré d’acteurs comme Vincent Cassel, Guillaume Canet, Dany Boon ou Pierre Niney. Seydoux lâche "on produit peut-être trop de films en France, et il faut peut-être en produire moins mais mieux".
Mais il ne sous-entend que "la grosse production très chère et richement dotée" analyse Hugues Dayez, tel Astérix et Obélix ou une prochaine version des Trois Mousquetaires "qui lorgne vers Tarantino". Outre l’absence de femmes en une, "il y a une énorme fracture entre le cinéma de droite, bling bling, et le cinéma de gauche" déplore le chroniqueur.
Réaction du cinéma de gauche : Libé informe qu’une réunion entre artisans du 7e art est prévue pour riposter. Pour le journal, "le grand méchant n’est pas forcément Netflix mais la manière dont le CNC et les aides sont pensés dans le cinéma français aujourd’hui". "Il y a une macronisation du système" résume ainsi Hugues Dayez.