Du haut de son petit mètre septante-trois, mais doté de ses petons magiques, il fait valser OHL qu’il a propulsé dans le top 6. Il évoque sa préférence pour les assists, Riquelme, ses deux passages au chômage, Marc Brys, l’amour des autres et Kamal Sowah. Mais aussi l’argent qui gâche tout, Deco, sa manie des caleçons, un selfie avec Zizou, Samuel Gigot et les huis clos du Covid. Sans oublier… Harry Kane. Xavier Mercier passe " Sur Le Gril ".
C’est la pause de midi, entre deux entraînements, au Complexe d’Entraînement d’Heverlee. Des éclats de rire fusent du vestiaire ; Joachim Mununga, consultant pour Complètement Foot et membre du staff louvaniste, passe la tête pour un check spécial Covid. Pour les mêmes raisons, l’interview a lieu en tribune : la buvette transformée en salle de déjeuner pour les joueurs, avec distanciation sociale, est interdite d’accès.
" C’est un période très bizarre " commence Xavier Mercier en s’installant sur un baquet. " On joue à huis clos et l’énergie des supporters nous manque, surtout pour les fins de matches difficiles comme contre Bruges. C’est clair que cela influe sur le classement, car des équipes comme Bruges, Anderlecht et le Standard ont besoin de leur public pour mettre la pression sur des équipes fermant tout. Les clubs souffrent financièrement, même si, ici, la direction nous a directement rassurés : on a toujours été payés dans les temps et on ne nous a pas demandé de raboter nos salaires. OHL est un club du top, et avec le soutien de Leicester, on veut… et on va grandir. En fin de saison, on vaut le Top 8… mais si on peut s’installer plus haut et embêter les autres, on ne va pas cracher dessus ! " (rire)
" J’étais un peu forte tête… "
Cet été, crise du Covid et arrêt du championnat obligent, OHL ne savait pas dans quel série il jouerait, ni avec quel effectif... 3 mois plus tard, les Louvanistes squattent le haut du classement et sont invaincus face aux formations du G5. L’autre promu, le Beerschot, est aussi à la fête.
" Le jeu en D1B est plus physique et plus défensif ; en D1A, il y a plus d’espace et on ne vous colle pas un joueur à la culotte… ce que je déteste " reprend le régisseur louvaniste. " Marc Brys souhaite nous faire évoluer vers un jeu plus dominant, je suis mieux profilé pour un jeu de possession où je touche beaucoup de ballons. Mais j’aime aussi le jeu de reconversion et gérer un match en underdog. J’ai plus de volume que par le passé, car je ne travaillais pas suffisamment et je n’écoutais pas les conseils : j’étais une forte tête (rires). J’aimais bien sortir, mais j’ai aussi eu un développement plus tardif, mentalement et physiquement. J’ai été longtemps le plus petit de l’équipe et j’ai dû aussi apprendre à me faire mal. Mais je n’ai pas de regrets. J’ai appris de mes galères. Et clairement, je vis actuellement la forme de ma vie. "