Si vous aviez eu l’occasion de croiser la route du jeune Jacob Slater, vous auriez toutes les peines du monde à le reconnaître aujourd’hui. Dans une vie précédente, le musicien était un punk survolté à la réputation sauvage. "A la fin de mon adolescence, tout ce que je voulais c’était de faire de la musique énervée, le genre de truc qui tabasse". Tous les clubs de Londres tremblent encore du passage des Dead Pretties, groupe dans lequel le jeune Jacob Slater officiait à l’époque.
Durant la courte existence des Dead Pretties (le groupe n’aura sorti que 3 singles en 2017), Slater mène une vie rock’n’roll où les décibels ne descendent jamais en dessous de 120 et où la drogue traîne sur tous les coins de table. Happé par cette vie aussi trépidante qu’incessante, Slater ressent le besoin de rêver à d’autres horizons. "J’ai toujours aimé la musique plus variée. A un moment donné, le groupe dans lequel j’étais n’était plus le lieu où je pouvais exprimer les émotions qui me traversaient."
En 2017, après la séparation des Dead Pretties, il quitte l’agitation de Londres pour la petite ville balnéaire de Newquay dans les Cornouailles. C’est là, entre deux leçons de surf, qu’il trouve sous l’alias Wunderhorse un refuge où explorer les recoins plus intimes de sa personnalité.
Et si "Cub" marque officiellement le début de l’aventure Wunderhorse, ce premier disque a en réalité mis toute une vie à sortir. "J’ai écrit ces morceaux de mes 17 ans à aujourd’hui. Ils documentent cette période de ma vie. Je suis content d’enfin pouvoir les offrir à d’autres personnes. C’est un peu un genre d’exorcisme" explique Jacob.