"Les autorités provinciales restent les mieux placées pour assurer la coordination des actions". Ce sont les mots du Premier ministre venu hier à Wetteren pour se rendre compte de la situation, six jours après la catastrophe ferroviaire. Selon Elio Di Rupo, le gouverneur peut continuer à compter sur le soutien du fédéral.
Par ailleurs, selon le centre de crise, quelques 200 personnes ont été hospitalisées depuis le début de cette catastrophe samedi. Cinq d'entre elles s'y trouvent encore. Mais elles sont hors de danger.
Quant au 47 habitants des 17 maisons se situant dans un périmètre de 250 mètres autour de l'accident, ils ne pourront certainement pas rentrer chez eux avant le 18 mai, quand l'épave du train aura été complètement évacuée.
Pour le Premier ministre, tous les moyens ont été mis en œuvre dès le début, mais il comprend l'impatience de la population. "La principale préoccupation de toutes ces personnes, qui ont des responsabilités, c'est d'aider les gens, les gens d'ici. C'est de faire en sorte, d'abord, comme l'a dit le commandant des pompiers, d'éviter l'explosion qui aurait pu engendrer on ne sait combien de morts et de blessés. Deuxième opération : évacuer. Puis ils ont dû suivre les évènements. Et enfin, ils essayent vraiment de s'occuper de la santé et de la sécurité".
Saluer l'excellence collective
Joëlle Milquet rejette les critiques émises quant à la question de cette catastrophe. "Je trouve cela profondément injuste. Je pense que la qualité professionnelle, l'excellence collective est là".
Plus de 200 pompiers, militaires, membres de la protection civile et de la Croix Rouge restent mobilisés pour le jeudi de l'ascension.
Rappelons que des taux anormalement élevés d'acrylonitrile ont été retrouvés dans deux cours d'eau qui se jettent dans l'Escaut. Une pollution qui pourrait augmenter la mortalité des poissons. La pêche a d'ailleurs été interdite dans ces cours d'eau.
Alain Carlier