Une institution
Il faut dire que le cuir, ça le connaît. Son grand-père a créé la tannerie en 1870, et lui en a pris les rênes en 1985. Parmi ses clients de la tannerie, on retrouve la SNCB, Arcelor Mittal ou encore la famille royale. Loïc Honoré et son associé repreneur ont tout de suite perçu ce qu'ils pouvaient apporter à cette institution du cuir : " Avec l’âge du cédant, c’était une entreprise qui vivotait au niveau de sa gestion et de sa visibilité client, constate Loïc Honoré. Aujourd’hui, nous disposons d’outils de visibilité et de marketing pour raconter l’histoire de l’entreprise qui a un vrai savoir-faire enrichi au travers des générations. Et nous comptons mettre cela en avant ".
L'art du cuir
L'authenticité de cette matière noble qui a traversé les âges comme argument marketing, c'est la stratégie des deux ingénieurs. Ils ont d'ailleurs conservé les 14 employés et artisans de la tannerie. Parmi eux, Jean-Christophe Taureau Montero travaille le cuir depuis 24 ans : " Il faut savoir que l’on travaille toujours avec la machinerie des années 50, c’est donc vraiment du travail à l’ancienne. Nous ne sommes pas une entreprise qui produit en grandes quantités. On travaille plus à la demande du client, on est vraiment impliqués sur la qualité du cuir ". Pour Loïc Honoré, il existe une relation win-win entre les employés et leurs nouveaux patrons. " Nous avons à apprendre d’eux le travail de la matière cuir et nous leur partageons notre expérience de gestion d’entreprise au cœur de l’environnement de notre époque ".
La maroquinerie, l'automobile, mais aussi l'architecture, ou le design : le cuir est présent dans de nombreux secteurs. Et selon les deux jeunes entrepreneurs, il a encore de beaux jours devant lui