Au bout du suspense et d’une échappée à cinq de plus de 170 km, l’inoxydable Jesus Herrada a fait la malle à ses compagnons d’infortune pour remporter au finish et à l’expérience la 7e étape de la Vuelta. Loin au moment de lancer le sprint, l’Espagnol a remonté un à un ses adversaires pour coiffer les malheureux Fred Wright et Samuele Battistella sur la ligne. De son côté, Remco Evenepoel, confortablement installé au cœur du peloton, n’a pas été inquiété et reste en rouge au terme d’une étape sans histoire pour les favoris.
Comment dit-on étape de transition en espagnol ? Au lendemain du feu d’artifice sur le Pico Jano et à 24 heures d’un weekend asturien déjà potentiellement capital, le peloton se prend (pendant de nombreux kilomètres) une petite journée de repos ce vendredi entre Camargo et Cistierna.
Et si Trek-Segafredo (pour Mads Pedersen) et Ineos (pour Ethan Hayter) font longtemps illusion en imposant un rythme soutenu en tête de peloton pour favoriser un sprint massif, les deux formations capitulent finalement à 41km de l’arrivée. Tout bénéfice donc pour les 5 échappés matinaux (ils étaient 6 mais Goldstein a lâché en cours de route), en tête de course depuis belle lurette, qui peuvent enfin respirer et se remettre à croire en une victoire d’étape, rêve chimérique jusque-là.
5 hommes pour une couronne. Qui de Samuele Battistella (Astana), Jesus Herrada (Cofidis), Harry Sweeny (Lotto-Soudal), Fred Wright (Bahrain-Victorious) ou du Belge Jimmy Janssens (Alpecin-Deceuninck) parviendra à accrocher une victoire de prestige à son palmarès personnel ? Sur papier, avantage énorme au jeune Britannique, clairement le plus rapide au sprint.