Avant R.EV, le dernier vainqueur de la Vuelta était un… sprinteur ! En mai 1977 (la Vuelta se disputait alors plus tôt dans la saison), Freddy Maertens gagne le Tour d’Espagne après un tour de force assez impressionnant. Le tracé de cette 32ème édition propose peu de montagne et énormément d’arrivées massives. Du tip-top pour les qualités de Freddy et il en profite ! Maertens remporte 13 des 20 étapes et affiche un incroyable taux de réussite de 65%.
À cette époque, la Vuelta n’est pas très populaire. Mal placé dans le calendrier, ce premier grand tour de la saison est délaissé par les ténors qui lui préfèrent le Giro et le Tour de France. Mais Freddy Maertens est au départ et avec le maillot arc-en-ciel de champion du monde sur les épaules et on le présente comme le successeur d’Eddy Merckx.
Dès le prologue, il s’empare du maillot orange de leader et ne le lâchera plus. Freddy Maertens enchaîne les victoires d’étapes, accumule les bonifications et ne laisse que quelques miettes à ses adversaires. Il s’accroche dans les cols et parvient à rester le patron de ce Tour d’Espagne.
Sur la 10ème étape, à Barcelone, grosse surprise ! Après cinq victoires d’étapes consécutives, Maertens est battu au sprint, sur son terrain par le Néerlandais Cees Priem. Mais aucune incidence sur le classement général et le moral du coureur belge qui reprend rapidement sa collection de victoires d’étapes. À la moitié de la course, il a déjà gagné dix fois en 12 jours !
L’étape reine se dispute entre Barcelone et Igualada, cinq cols sont au menu. Les Espagnols lancent des offensives et le leader est en difficulté. Freddy Maertens concède près de deux minutes, mais bien aidé par son équipier Michel Pollentier, il conserve la première place.
Dans la dernière étape, Maertens décroche son 13ème bouquet et le classement final. Autre époque, autre cyclisme, au surlendemain de sa victoire, Freddy enchaînait avec le Giro, où il allait remporter sept des neuf premières étapes. La suite sera plus malheureuse avec un abandon sur chute.