Bilan de l'expérience
La sélection présente aussi les 3 épisodes de la série animée en VR Gloomy Eyes, multiprimée (Annecy, SXSW). Une fable dystopique dans un monde où le soleil, lassé de la bêtise humaine, à décider de ne plus se lever. De gros moyens et une utilisation des possibilités de la réalité virtuelle qui semblent moins impressionnantes mais totalement intégrées au scénario. On le constate dans cette sélection, les possibilités de la VR se prêtent au rythme lent, descriptif, méditatif, à l'invitation à l’introspection. La vision 360° est englobante, elle incite aux larges horizons: déplacement dans des paysages grandioses, voyage vers l’infini: le ciel, la voie lactée, les galaxies. Rajoutez une musique planante, une voix off sentencieuse… Disons-le, l'humour n'est pas au programme. La VR c'est aussi des ruptures par effet de mouvement dans les 3 plans: des plongées vertigineuses (-22.7°C), des effets de profondeurs avec des objets qui s’avancent vers le spectateur par exemple, ou des corps qui plongent sur vous (Das Totale Tanz Theater 360 ). Après avoir vu ces films, on constate que le langage est au début de ses explorations, l’utilisation du medium doit encore s’élargir. La grammaire doit être augmentée. L'ergonomie du matériel doit évoluer. Il faut rester debout pour profiter pleinement de l'expérience. On se projette en 2050 et on s'entend dire: la VR en 2021... j'y étais.