L'odyssée

Voyage en musique de ville en ville et de style en style

© Pierre Maheux / Getty Images

Par Vincent Delbushaye et Françoise Lecharlier via

Nous vous convions à un voyage musical de ville en ville et de style en style : de Venise pour écouter l’opéra, on ira à Vienne pour danser la Valse, à Buenos Aires au son du tango, sans oublier le jazz de la Nouvelle-Orléans.

Paris et le Musette

Pas mal de villes se revendiquent être la patrie, le berceau de tel ou tel genre musical. Et à Paris, fin 19e, début 20e, c’était l’âge d’or du bal musette. On y dansait le tango, la java, mais aussi la "Valse musette", un peu plus simple que la Valse normale, et nécessitant moins de déplacements, il faut dire que ça se dansait souvent dans les arrière-salles des bistrots. Saviez-vous que l’entrée au bal musette était toujours gratuite, par contre, il fallait payer pour danser. Vers la moitié de chaque danse, le patron du bal passait entre les couples avec sa petite sacoche et par ici la monnaie !

Félicien Brut et son "Pari des Bretelles" seront au Festival Musiq3 pour vous partager la folie douce des bals musette.

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L’Italie et l’Opéra

L’Italie est une terre d’opéras, c’est certain. La Scala fait la fierté des milanais, le Théâtre San Carlo ravit les Napolitains, mais peut-être plus emblématique encore, il y a le théâtre de la Fenice à Venise, qui porte décidément bien son nom, puisque La Fenice signifie Le Phénix et que ce théâtre n’en finit pas de renaître de ses cendres. Il faut dire qu’il n’arrête pas de brûler aussi.

La première fois, c’était en 1836, et il a rouvert ses portes à peine un an plus tard, reconstruit à l’identique et exactement au même endroit. Et puis il y a eu un deuxième incendie, un incendie criminel cette fois, en 1996. Et là, ça a pris un peu plus de temps pour le remettre en état : il a rouvert ses portes en 2003, mais toujours à l’identique et au même endroit. Rien ne semble pouvoir lui arriver !

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Séville et le Flamenco

On quitte les canaux de Venise pour la chaleur méditerranéenne. On peut écouter du flamenco un peu partout en Andalousie, mais c’est peut-être à Séville qu’il va sonner le plus authentique. Et s’il y a un artiste qui a le mieux représenté le style et l’a rendu plus populaire qu’il l’était déjà, c’est Paco de Lucia. Il ne vit plus aujourd’hui, mais il avait reçu en 2004 le Prix Princesse des Asturies, qui récompense les artistes que l’on considère comme ayant apporté quelque chose de décisif au patrimoine culturel de l’humanité. C’est la seule fois, en fait, qu’un artiste de Flamenco recevra ce genre de prix.

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Vienne et la valse

Johan Strauss Fils

On quitte le flamenco pour la valse. Et où faut-il aller pour en saisir toute l’âme, à Vienne, bien entendu ! Au XIXe siècle, la dynastie Strauss y régnait en maître, le fils en étant le plus populaire. Johann Strauss fils, qui avait d’ailleurs un succès dingue avec les femmes, peut-être parce qu’il les faisait si bien danser… Un jour qu’il était en tournée en Russie, il avait été alpagué par un officier russe, furieux parce qu’il avait appris que sa femme envoyait chaque jour des fleurs au compositeur. Suite à quoi Strauss avait emmené l’officier dans son hôtel particulier, pour lui montrer quatre grandes pièces remplies des bouquets de toutes ses admiratrices, en lui disant "tenez, reprenez vous-même les fleurs de votre femme"… Oui, il aimait bien faire un peu le malin, Johan Strauss fils…

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La Nouvelle-Orléans et le jazz

On continue notre tour du monde, notre tour des villes du monde et des musiques qui y sont associées, et on va aller faire un petit tour du côté de la Nouvelle-Orléans, berceau du jazz. Il est vrai qu’il existe un nombre incalculable de styles de jazz : le ragtime, le be-bop, le free-jazz, le swing, par contre, il est un style qui semble avoir précédé tous les autres, c’est le Dixieland, qu’on jouait souvent dans la rue, d’où l’emploi d’instruments faciles à porter ou faciles à jouer en mouvement, comme les trompettes, les trombones, les clarinettes, les banjos et autres tubas.

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Buenos Aires et le tango

Aujourd’hui le tango argentin a plutôt bonne réputation, on va dire, mais ça n’a pas toujours été le cas. A Buenos Aires, on avait beau danser le tango depuis des générations, vers les années 50, avec l’arrivée du rock’n’roll, les jeunes ont commencé à s’en détourner. Mais c’est là qu’arrive Astor Piazzola, qui va un peu bousculer les codes, la tradition du tango. C’est ce qu’on appellera le Nuevo Tango, et qui sauvera la vie, tout simplement, à ce style musical…

À lire aussi : Le fabuleux destin du tango

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