Ses dons musicaux exceptionnels, lorsqu’il est enfant, peuvent se développer en toute liberté grâce à un entourage familial favorable, son père est directeur du Conservatoire du Mans et sa mère professeur de chant. C’était un musicien et un compositeur tout à fait exceptionnel, et ses dons ont été révélés très précocement : ils étaient en effet si extraordinaires que son illustre professeur Nadia Boulanger, à qui on le confie pour sa formation musicale lorsqu’il a dix ans, écrit à la mère de ce dernier :
Madame, je ne sais pas pourquoi nous perdons du temps à lui apprendre l’harmonie, il sait l’harmonie. Je ne sais pas comment, mais il la sait, il est né la sachant. Faisons du contrepoint.
Une année plus tard, en 1923, Jean Françaix a alors 11 ans, Maurice Ravel répond à l’envoi d’un manuscrit en ces termes, en l’encourageant à poursuivre dans la voie qu’il a choisie :
Parmi les dons de cet enfant, je remarque surtout le plus fécond que puisse posséder un artiste, celui de la curiosité.
Et à 18 ans il obtient son premier prix de piano, premier nommé, au Conservatoire National Supérieur de Paris.
Jean Françaix a écrit pour des formations et des répertoires très divers, il a composé de la musique de film mais aussi des opéras, des ballets, des pièces orchestrales, des pièces concertantes et également de la musique sacrée. Des œuvres pour clavier, en grand nombre, énormément de musique de chambre et de la musique vocale ! Il a notamment mis en musique trois poèmes de Paul Valery.