La nouvelle secrétaire d'état présente aujourd'hui et demain au parlement sa note d'orientation politique, dans une ambiance tendue.
Beaucoup de monde finalement attendait de pied ferme la secrétaire d'Etat désignée le 24 février par son parti, la N-VA, en remplacement d'Elke Sleurs, partie jouer les cheffes de file à Gand en vue des prochaines élections.
Zuhal Demir qui se faisait rapidement remarquer avec une série de déclarations contre UNIA, l'ancien centre fédéral pour l'égalité des chances, sous sa tutelle, s'interrogeant sur son rôle, ses positionnements, croisant le fer avec une juriste du Centre, semblant plaider pour une UNIA flamande, de quoi susciter réactions de l'opposition et de la société civile.
Zuhal Demir qui, dans une interview au quotidien De Zondag il y a une semaine, déclenchait la colère d'un partenaire de majorité, le CD&V taxé de "parti des musulmans", ce que le président du CD&V Wouter Beke goûtait peu. Exigeant des excuses. Charles Michel recadrait Zuhal Demir, mais d'excuses il n'y avait pas. Elle estimait l'incident clos. Pas le CD&V qui menaçait de ne pas soutenir la secrétaire d'Etat devant le Parlement.
Probable menace en l'air. Mais on s'attendait tout de même dans les échanges à quelques coups de griffes envers une secrétaire d'Etat décidément plutôt remuante...