Le bâtiment occupé par ces squatteurs appartient à la ville de Liège. Le pâté de maisons doit bientôt être rasé. En attendant, l'habitat reste vide.
Nous rencontrons le propriétaire des lieux, le bourgmestre de Liège, Willy Demeyer. A notre micro, il se dit plutôt favorable à la présence des squatteurs dans les bâtiments vides de la ville: "A partir du moment où un bâtiment est inoccupé, et où des personnes sont en recherche d'un logement, pourquoi s'opposer à une occupation si elle est organisée, si elle est respectueuse d'un certain nombre de règles. A ce moment-là, les gens sont logés d'une part, et d'autre part, le bâtiment est préservé".
On espère que, le plus rapidement possible, les gens n'auront plus besoin d'être dans l'illégalité pour avoir un toit au-dessus de leur tête
Pourtant, squatter reste illégal. De nombreuses idées reçues pèsent toujours sur les squatteurs, mais ceux-ci ont décidé de s'en détacher: "C'est chouette de se réapproprier cette image, de la revendiquer, et de la défendre même" confie Amandine. "Je pense que n'importe quel squatteur, squatteuse qui est dans le besoin et qui va juste prendre ce dont il a besoin, sans rien demander à personne, en se débrouillant, je trouve ça vachement balaise".
"C'est malheureusement nécessaire dans la société actuelle" poursuit Romain, "et on espère que, le plus rapidement possible, les gens n'auront plus besoin d'être dans l'illégalité pour avoir un toit au-dessus de leur tête".
En Fédération Wallonie-Bruxelles, entre 45.000 et 60.000 logements sont inoccupés.