Jardins & Loisirs

Visitez les plus beaux jardins de Bretagne en compagnie de Luc Noël

Jardin botanique de Caen

© D.R.

Par Noëlla Chainnieaux via

Du 26 juin au 1er juillet 2022, Luc Noël sera votre guide. Lui qui sillonne toutes les régions de France depuis de longues années à la découverte des jardins, a soigneusement sélectionné toutes les destinations composant le programme du voyage. Il vous fera découvrir des facettes insoupçonnées de ces espaces ou vous présenter leurs propriétaires ou jardiniers en chef. Chaque visite sera précédée d’une conférence d’introduction vous emmenant à la découverte de toutes les facettes du monde du jardinage en Bretagne.

Les Jardins de la Bretagne ou les audaces de l’exotisme

Au cours de la journée, le ciel bleu au soleil généreux peut à plusieurs reprises s’obscurcir soudainement pour un épisode pluvieux. Tel est le climat de la Bretagne dont les falaises escarpées, les longues plages de sable fin et les baies rocheuses s’étirent sur plus de mille kilomètres. La destination du voyage est le département des Côtes-d’Armor où les énormes blocs de granit rose bordent la mer. Là-bas, rares sont les jours durant lesquels la température descend sous 0°C. Les jardins que vous visiterez après une étape en Normandie profitent de ces températures favorables et accueillent des plantes des climats subtropicaux. Les végétaux bien connus dans nos jardins voisinent avec des feuillages et des floraisons exotiques.

Le jardin Christian Dior à Granville
Château de la Ballue à Bazouges-la-Pérouse

Les jardins que vous visiterez

Le Jardin botanique de Caen

En plein centre, le Jardin botanique est un espace qui bouge. Au premier regard, on penserait pénétrer dans un simple parc fleuri. Mais ici, on cultive la passion de la botanique. Les premières plantes ont été rassemblées en 1689. D’abord universitaire, le jardin botanique est devenu municipal après la Révolution française mais, au fil des siècles, les études se sont poursuivies.

Le Jardin Christian Dior à Granville

Le grand couturier français Christian Dior (1905-1957) est né à Granville tandis que ses parents transformaient la villa " Les Rhumbs " toute proche où ils s’installèrent peu après sa venue. Il fit donc ses premiers pas dans cette vaste maison et dans le jardin que sa mère Madeleine avait fait aménager. Les pins ont poussé avec lui, comme il disait. De la terrasse, on peut voir les Îles Chausey et, si le temps le permet, tout au large, on distingue Jersey. Christian Dior est resté fidèle à la villa quand la famille est partie habiter à Paris. Il y venait en villégiature jusqu’en 1932. Devenu propriété de la commune, le jardin sera ouvert au public dès 1938. Depuis 1997, la villa abrite le musée Christian Dior entièrement consacré à l’œuvre du couturier.

Le château de la Ballue à Bazouges-la-Pérouse

De l’ensemble féodal, il ne reste plus qu’un élégant manoir en granit édifié au XVIIe siècle sur les vestiges d’antan. A l’abandon depuis la seconde guerre mondiale, la propriété fut rachetée en 1973 par Claude Arthaud, héritière de la maison d’édition du même nom. Plutôt que de restaurer à l’identique les jardins à l’italienne du XVIIe siècle, elle a choisi de les réinventer. Avec l’aide de deux architectes paysagistes qui se sont inspirés des réalisations de la Renaissance, elle a fait naître un grand parterre géométrique où s’élèvent des topiaires. Mille cinq cents ifs et autres arbustes taillés forment des cubes, des boules, des spirales.

Jardin de Ker Louis
Les jardins de Kerdalo

Le Jardin de Ker Louis

A deux pas du Cap Fréhel, Ker Louis doit figurer parmi les jardins à visiter quand on parcourt les Côtes-d’Armor, dans la lumière particulière de la Bretagne où l’on passe en un instant du soleil à la pluie. En 1980, la maison de Michèle et Louis se dressait dans un pré. Pour se protéger des embruns et créer une intimité par rapport au voisinage, ils ont planté une haie de conifères. Mais, déçus par le résultat, ces néophytes en jardinage ont entrepris d’ajouter des arbres et arbustes. Ils ont acheté des magazines, ils ont feuilleté des livres, ils ont visité les pépinières pour planter et planter encore.

Les Jardins de Kerdalo

Propriété depuis un an de Christian Louboutin, le célèbre créateur de chaussures aux semelles rouges, le domaine situé dans un vallon encaissé de 18 hectares, est l’œuvre du Prince Peter Wolkonsky qui avait fui la Russie avec ses parents en 1917. En 1965, il entreprend de transformer la ferme en manoir et d’aménager des jardins. Un parterre de trois mètres de large s’étire le long de la maison pour réunir un choix de plantes offrant des couleurs, par le biais de leurs fleurs mais aussi de leurs feuillages qui tapissent le mur. En contrebas de la pelouse en terrasse, un escalier mène au jardin des quatre carrés. Le milieu plus humide a permis le creusement d’un étang. Ses abords constituent un petit arboretum avec la présence d’arbres originaires de partout dans le monde. Un peu plus bas, à l’âge de 84 ans, Peter Wolkonsky a réalisé un vieux rêve. Il a construit une grotte à l’italienne dont l’intérieur est décoré de coquillages.

Le Parc de la Roche Jagu
Jardin exotique du Manoir de Kestellic

Le Parc de la Roche Jagu

Le Trieux est ce fleuve formant un long estuaire par où les bateaux gagnent l’intérieur des terres. Pendant des siècles, le promontoire de la Roche Jagu a permis la protection de cette passe importante. La forteresse et les 64 ha qui l’entourent sont propriété du département des Côtes-d’Armor depuis 1958. En 1987, quel désastre quand l’ouragan qui a dévasté la Bretagne a couché tant d’arbres sur le site ! Après les bûcheronnages et débardages, le parc fut complètement réhabilité à partir de 1992. Un nouvel aménagement dessiné par le paysagiste Bertrand Paulet a permis de créer une promenade de découverte au fil du relief. Un potager médiéval avec les traditionnels plessis présente légumes, plantes aromatiques et espèces médicinales. L’osier tressé pour former des clôtures de même qu’une haie de houx formant un long ruban s’étirant depuis le château accompagnent les visiteurs dans les jardins d’agrément. Roses, camélias, vivaces se succèdent de terrasse en terrasse. Une ancienne carrière bien abritée a permis de créer une palmeraie. L’eau est présente. Elle s’écoule depuis une source pour alimenter les bassins où le lin était mis à rouir. La vue est de toute beauté. Des fenêtres de verdure permettent d’admirer la courbe du fleuve et le paysage demeuré indemne de constructions.

Le Jardin exotique du Manoir de Kestellic

Au bord du Jaudy qui rejoint la mer, le cadre est somptueux et ce petit manoir a déjà séduit de multiples propriétaires. En 1947, Yan de Keroüartz a un coup de foudre immédiat pour le Kestellic qui devient la maison de vacances de cet ingénieur des Eaux et Forêts. Progressivement, il va aménager la propriété qui bénéficie d’un microclimat favorable, permettant la plantation d’espèces redoutant le gel comme le Fremontodendron de Californie. Le jardin est escarpé. Avec ses pentes de granit rose exposées au sud, il est à l’abri des vents les plus froids de l’hiver. Aménagée en étroites terrasses bien visibles depuis le parvis, la falaise est la partie la plus colorée du jardin, avec un large choix de plantes de parterre où des espèces aimant la chaleur sont mises en scène.

Le jardin de Pellinec

Le Jardin de Pellinec

Dès votre arrivée au Pellinec, vous êtes sous le charme de l’harmonie créée autour de la demeure, avec ce mariage de la pierre et de plantes qui, d’emblée, trahissent une grande passion pour la diversité du monde végétal. On a bien de la peine à imaginer que la propriété était une colonie de vacances à l’abandon quand Gérard Jean est arrivé ici au milieu des années nonante. Après une carrière dans la publicité, le plus grand désir de ce passionné de nature était de créer un nouveau jardin aux multiples facettes végétales sous les lumières de la Bretagne. Il plante depuis ses vingt ans et avait déjà aménagé successivement quatre espaces avant d’être séduit par le Pellinec.

Le Jardin botanique de la pépinière Lepage " Bord de Mer"

Près d’Angers, en Val de Loire, la pépinière Lepage est un acteur majeur de la multiplication des plantes vivaces en France. La collection de pieds mères qui rassemble 2.500 variétés sur 6 hectares permet de produire chaque année 1.500.000 sujets, un tiers par semis, un tiers par boutures, un tiers par divisions. La pépinière est également présente en Bretagne sur un second site de 6.000 m2, en bord de mer. Elle propose ici des arbres, des arbustes dont quantité d’hortensias et des rosiers. Les vivaces à la vente sont apportées d’Angers.

Jardins de Kerfouler
Parc de la Ravillais

Les Jardins de Kerfouler

Hanneke et Erwin sont néerlandais et ont travaillé ensemble avec succès durant 25 ans dans le domaine des fleurs coupées. Puis, a débuté la seconde partie de leur vie. Tombés amoureux de la Bretagne, ils ont décidé d’y vivre toute l’année, achetant un terrain d’un hectare avec quelques bâtiments côté route. Pour bénéficier de rentrées, ils ont a aménagé un gîte dans un de leurs bâtiments. Un cadre agréable était important pour les hôtes et l’espace ne manquait pas pour des aménagements. Les premières plantations ont été suivies par d’autres. Au final, voici 16 jardinets clos que l’on découvre progressivement, au gré de la visite. On passe du naturel au romantique, de l’exubérant au sobre, sans oublier des touches humoristiques et des notes ludiques. Ils présentent des arbres peu connus, des légumes oubliés, des graminées qui ondulent sous le vent. Le parcours se termine dans le salon de thé

Le Parc de la Ravillais

Acheté en 1976 par la famille de Rouvray, le site a été ravagé par l’ouragan de 1987. Quatre cents arbres sont tombés. Ce fut l’occasion de réaménager les lieux. Au-delà de la grande grille et de la cour d’honneur, on découvre une large pelouse vallonnée, bordée de larges massifs, de sujets taillés en topiaires, de nombreux arbustes de terre acide. Des perspectives s’ouvrent sans cesse au regard. Outre deux pièces d’eau, cette propriété privée comporte aussi un potager, un fruitier, tandis que nombreuses sont les plantes d’ombre dans les sous-bois.

Parc Botanique de Haute Bretagne
Parc Botanique de Haute Bretagne © D.R.

Le Parc Botanique de Haute Bretagne, classé jardin remarquable.

Au début des années nonante, Alain Jouno qui travaillait à Paris dans le secteur touristique voit dans un magazine la photo d’une propriété à vendre qui lui rappelle quelque chose… Normal, il avait travaillé auparavant à l’office du tourisme de cette région en Bretagne. Ce château, c’est celui de la Foltière, au pays de Fougères. Ce fut une véritable folie… L’achat est effectué et la famille s’installe sur place pour la réalisation d’un rêve : créer un parc floral. En 18 mois, le nouveau propriétaire a pu créer de premiers espaces au départ d’une vaste friche. Vingt-cinq hectares sont maintenant aménagés et ouverts au public qui parcourt 24 larges espaces thématiques différents. Nombreuses sont les collections de plantes : 600 camélias, 800 rhododendrons ainsi des kalmias fleurissent le printemps. En été, place aux agapanthes, aux rosiers moschatas et aux roses anglaises de David Austin. En automne, c’est le festival des beaux feuillages. Outre les atmosphères romantiques, une partie du jardin est consacrée à l’Orient, avec notamment un passage dans les atmosphères du Japon. Une zone préférée des visiteurs : le jardin des Mille et une nuits avec son long bassin où dansent des jets d’eau.

Retrouvez le programme complet et les tarifs sur le site des Voyages Copine.

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