Virginie est grosse depuis toujours, ou presque. "On m’a mise au régime à 6 ans alors que j’avais un corps tout à fait " normal ". J’ai joué au yoyo jusqu’à mes 17 ans, avec des troubles alimentaires. Et un jour, j’ai dit " stop ". Je n’ai plus jamais fait de régime."
Aujourd’hui, Virginie a 33 ans, est psychologue, a deux enfants et est heureuse. Chaque jour, l’espace public lui rappelle que son corps n’est pas " dans la norme ". "Dans les transports en commun, dans un avion, au cinéma, au restaurant, dans les magasins de vêtements : la société me renvoie sans cesse à ma grosseur."
Comme de nombreux.ses fat activists, Virginie dénonce la responsabilité du monde médical dans la grossophobie ambiante. "Il y a des études qui montrent que plus que la grosseur, c’est la discrimination qui est dangereuse. Vivre une discrimination répétée toute notre vie nous rend malades et créé un syndrome inflammatoire qui a des répercussions comme l’hypertension, le diabète, les problèmes cardiovasculaires. Tout ce qu’on reproche à la grosseur, c’est en réalité la grossophobie qui le déclenche. Être grossophobe, ça nous tue, littéralement. La grossophobie est autant acceptée car elle continue à être portée par les soignants. Comme elle est légitimée par les soignants, les gens se sentent autorisés à être grossophobes. Le fameux " Non mais moi je te dis ça, c’est pour ta santé ! " "
Si le sujet de la grossophobie vous intéresse, Virginie et son association "Fat Friendly" ont compilé de nombreuses références internationales ici.
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