La Grèce lance jeudi matin sa première émission de dette à moyen terme depuis 2010 et depuis son exclusion des marchés financiers en raison de la crise des dettes souveraines. L'opération préparée depuis des mois, porte, selon une source gouvernementale, sur une obligation de 2,5 milliards d'euros et sa réussite, basée sur la confiance des investisseurs, représente une étape politique et économique hautement importante pour le gouvernement de coalition d'Antonis Samaras.
Vendredi, le Premier ministre reçoit à Athènes la chancelière allemande Angela Merkel pour sa deuxième visite en Grèce depuis le début de la crise.
Les attentats, généralement sans victime, visant des cibles économiques, institutionnelles ou politiques, sont fréquents en Grèce et généralement attribués à la mouvance anarchiste.
Climat politique lourd depuis la démission de Panayiotis Baltakos
Le gouvernement voudrait aussi par là renverser le climat lourd qui pèse sur sur la scène politique depuis la démission la semaine dernière de Panayiotis Baltakos, secrétaire général du gouvernement et bras droit d'Antonis Samaras. L'homme a été mis en cause, dans une vidéo, pour des liens supposés avec le parti néonazi Aube dorée.
On l'y voit discuter de l'offensive judiciaire enclenchée contre ce parti. Panayiotis Baltakos affirme que les poursuites sont sans objet juridique et n'ont d'autre but que d'arrêter l'ascension du parti néonazi crédité entre 8 et 20% des voix selon les sondages, et qui ravit des voix aux conservateurs face à la gauche.