"Il faut absolument éviter une escalade qui mènerait à une guerre dans l'est de la République démocratique du Congo. Il est temps que les parties impliquées arrêtent de se renvoyer la balle et exposent ce qu'elles sont prêtes à faire pour rétablir la paix", a martelé vendredi la ministre des Affaires étrangères Hadja Lahbib à l'issue d'un entretien avec le président congolais Félix Tshisekedi à Kinshasa.
Un sommet extraordinaire se tiendra samedi à Bujumbura sur la situation sécuritaire en RDC. Sous l'égide de la Communauté des pays d'Afrique de l'Est (EAC), ce sera l'occasion de remettre les principaux intéressés à la même table, et d'ainsi peut-être relancer un processus de paix qui se trouve actuellement dans une impasse. "Nous en attendons beaucoup, même si les tensions sont extrêmes", a relevé la ministre Lahbib.
La réunion de samedi visera à évaluer l'avancement du processus de pacification de Luanda. Le président congolais devrait y réclamer que la force régionale déployée dans la région, qui suscite pour le moins de la méfiance côté congolais, adopte une attitude plus offensive dans le conflit, a rapporté la cheffe de la diplomatie belge. "Nous avions énormément de choses à nous dire", a encore commenté Hadja Lahbib après sa rencontre avec Félix Tshisekedi. "La situation nous inquiète. J'espère que le Rwanda et la RDC pourront se parler, appliquer les accords, rétablir une confiance actuellement inexistante et enfin aboutir au désarmement, à la démobilisation du M23 et du FDLR."