Le magazine Devoirs d'enquête propose ce soir une enquête sur le "Violeur de la Sambre", un violeur en série arrêté en février dernier. Ce reportage montre aussi que les viols et les violences faites aux femmes ne sont pas toujours suffisamment pris en considération par la société en général, par les services de police et de justice.
A Liège, en 2004, le parquet adoptait la circulaire "Tolérance zéro" en matière de violences conjugales. . Quatorze ans après son adoption, cette tolérance zéro est-elle toujours d'application? Nous avons posé la question à Catherine Collignon, Premier Substitut du Parquet de Liège, à l'initiative notamment de cette circulaire : l'attention particulière a été donnée depuis 2004. On s'est rendu compte que la difficulté du traitement judiciaire de ces violences conjugales tient au fait que elles constituent un contentieux de masse mais qui répondent aussi à une logique particulièrement complexe et spécifique et qui interdit toute automaticité de la réponse pénale. C'est ça qui est compliqué dans la violence conjugale : un fait de coups, c'est ça; un fait de harcèlement, c'est ça ...Il faut rentrer dans une logique qui demande énormément de moyens au niveau d'un parquet. Si la violence conjugale reste un phénomène prioritaire par rapport à d'autres, avec des magistrats de référence, avec des policiers de référence également, il y a eu parfois effectivement une réponse pénale moins rapide, pour des raisons d'effectifs. Mais je peux vous assurer que depuis 2004, pour les faits de violences graves, il n'y a jamais eu d'essoufflement de cette circulaire. Cela a toujours été une préoccupation de notre parquet de venir en aide à ce type de victimes.