C’est l’une des tristes images de ces derniers jours. A quelques heures du derby en Coupe du Roi entre l’Atletico Madrid et le Real, une poupée, à l’effigie de Vinicius Jr, avait été retrouvée pendue à un pont à quelques kilomètres du centre d’entraînement des Merengue. Aux côtés de cette poupée, une banderole sans équivoque possible : "Madrid déteste le Real."
Un dérapage des supporters de l’Atletico Madrid qui a secoué la région tout entière et poussé la police à ouvrir une enquête. De son côté, Carlo Ancelotti a multiplié les appels du pied en conférence de presse, appelant à soutenir son joueur : "Nous devons le protéger. Il a un talent extraordinaire et nous devons le protéger à la fois physiquement et mentalement."
Forcément, c’est donc sous une vive tension que les deux équipes se retrouvaient jeudi soir pour leur quart de finale de Coupe. Vinicius, lui, était bien titulaire. Et s’il a longtemps buté, comme l’ensemble des Merengue, sur la défense ultra-compacte des Colchoneros, il a profité des prolongations (1-1 au terme des 90 minutes) pour laisser éclater son talent… et toute sa frustration.
Alors que Karim Benzema avait donné l’avance au Real quelques minutes plus tôt, c’est lui qui s’est chargé de mettre fin au suspense en plantant le but du K.O dans les arrêts de jeu. Un but, à son image finalement, lors duquel il est parti de son propre camp pour s’offrir un somptueux solo et crucifier Jan Oblak.
Tout un symbole. Face à ces supporters racistes, Vinicius aura trouvé sa propre parade : leur répondre sur le terrain et en restant calme. On applaudit.