Ce week-end à Imola, Valentino Rossi va entamer sa deuxième carrière. Après plus de 25 ans à se battre pour la victoire sur 2 roues sur les circuits du monde entier, le "Docteur" se lance dans la compétition automobile, place au GT World Challenge Europe au volant d'une Audi R8 de l'équipe belge WRT. C'est donc Vincent Vosse qui va guider les premiers tours de roues de la légende Rossi en sport automobile. Rencontre avec le boss de WRT, le nouveau patron de la légende Rossi.
Vincent, comment avez-vous attiré Valentino Rossi dans votre équipe ? Quel est votre secret ?
"On a eu les premiers contacts durant l’été, puis on s’est vu vers le mois d’août. On a fixé les premiers objectifs. De mon côté j’ai expliqué les ambitions que j’avais avec lui et puis rapidement on s’est mis d’accord sur les conditions et on a déterminé les équipiers, les championnats. Je ne pense pas qu’il y ait de secret particulier si ce n’est notre réussite ces douze dernières années. Le palmarès de l’équipe, ce qu’on a fait dans ce championnat, il est plutôt là le secret."
Est-ce que ça coûte cher de faire rouler Rossi dans son équipe ?
"Ce n’est pas de mon ressort, en tous cas il n’est pas salarié chez WRT. C’est plutôt un honneur de le faire rouler, de l’avoir avec nous. C’est un ambassadeur du sport global et ce sont des conditions assez exceptionnelles."
Est-ce que c’est un des plus beaux coups de votre carrière ?
"Je dirai ça fin d’année… C’est clair que c’est très excitant, c’est quelque chose que j’avais dans le coin de ma tête depuis quelques années. J’avais déjà eu cette idée là quand il était encore chez Ducati, je voulais faire un one-shot sur les 24 Heures de Spa. En tant que passionné de sport tout court, on ne peut pas passer à côté d’une légende et d’une icône du sport comme Valentino Rossi. C’est magnifique de l’avoir avec nous. On en est fier, c’est une preuve de respect pour tout ce qu’on a fait ces douze dernières années de sa part. Il a une très bonne connaissance du sport automobile, il le suit, c’est un passionné, il suit toutes les courses. Hier soir, je mangeais avec lui et dans une discussion on est arrivé à parler de Marc Duez et il m’a dit, oui c’est le pilote qui roulait dans la BMW Fina Bastos… Il a vraiment une grande connaissance du sport automobile. Il a pris la décision de rouler chez nous plus que de rouler avec un constructeur, c’est vraiment super."
Vous avez déjà géré de très bons pilotes mais jamais une star planétaire comme Rossi. Comment gère-t-on un pilote de ce calibre ?
"Il n’y a pas vraiment beaucoup de stars planétaires comme Rossi. J’aurais bien fait rouler Michael Jordan ou Tiger Woods mais ils n’étaient pas disponibles pour la saison 22… Rossi a montré qu’il voulait passer sur 4 roues, ça faisait partie de ces objectifs et donc c’était plus facile de la faire rouler lui que Jordan ou Woods. L’année dernière on a fait rouler Robert Kubica dans notre programme LMP2, avec qui on a gagné le championnat d’Europe LMP2. Robert c’est déjà une forte personnalité, c’est quelqu’un qui est connu mondialement au niveau du sport automobile, c’est un pilote exceptionnel. Ici, on parle d’un sportif de légende, on sort du cadre du sport moteur.