Au lendemain de la mort du sergent-major Spelmans
Les pompiers de Bruxelles, Vincent décide de s’y intéresser suite au décès, le mois dernier, de "Jeff", Jean-François Spelmans, sergent-major, lors d’une mission dans l’ancien hôtel Sheraton de la place Rogier. Mais les premiers contacts sont anciens. "J’ai rencontré des pompiers de Bruxelles, de la caserne de l’Héliport, il y a quelques années, en Chine, lors d’une compétition de secours sur corde. Et on s’était revu lors d’un défi français, "Flammes de la mémoire", en hommage aux sapeurs-pompiers morts au feu."
Lorsque survient la disparition de "Jeff", Vincent propose à ses connaissances bruxelloises de venir dans notre capitale pour filmer les hommages et les funérailles. Contacts sont pris avec la famille Spelmans et la hiérarchie du SIAMU, qui acceptent. "De là, je suis arrivé, avec mes bagages et mes caméras. La vidéo leur a plu." Elle fera près de 50.000 vues.
"Je leur ai alors dit que s’il voulait, je pouvais rester pour les accompagner quelques jours. Du coup, ils m’ont logé à l’Héliport et donner les autorisations pour partir sur les interventions."
Plus facile pour les accompagner
Vincent va donc immortaliser les lendemains du drame, la manière dont le personnel du SIAMU va tenter de s’en relever tout en poursuivant ses tâches. Le Youtubeur, rompu à l’exercice, sera donc aux premières loges pour rendre compte, au plus près, des risques pris par les pompiers bruxellois. "Ayant moi-même été pompier, c’était plus facile pour les accompagner, pour les filmer sans les déranger, pour s’effacer tout en leur permettant de mener à bien leurs interventions…"
Vincent et les pompiers bruxellois parlent le même langage, créant ainsi une proximité et une complicité. Vincent recueillera le témoignage du frère de Jean-François Spelmans, lui aussi pompier à Anderlecht. Rencontre touchante.
"J’ai réussi à m’intégrer dans la caserne. C’est comme cela que je fonctionne. Je remarque aussi que quand je braque ma caméra sur un pompier et comme on a beaucoup discuté avant, les gens me connaissent et ne s’aperçoivent même plus que je les filme. Ils discutent avec moi comme s’ils discutaient avec un ami. Mes vidéos sont plus intimistes. A Bruxelles, c’était vraiment une très belle expérience. C’est la première fois qu’on me faisait autant confiance, moi simple Youtubeur que je suis, et qu’on me laissait partir sur les interventions en toute autonomie."