Viktor Vincent s’essaie au thriller : "Dans mes spectacles, j’ai toujours accordé une grande place au récit"

Viktor Vincent joue un nouveau tour inattendu à son public. Habitué de la scène, le mentaliste s’essaie au thriller psychologique.

Changement également, il plonge ses lecteurs non pas dans son univers fétiche, les États-Unis du 19e siècle, mais bien à Paris et Moscou au 21e siècle. "J’avais besoin de raconter une histoire dans le côté immédiat avec des références que tout le monde pourra avoir avec notre époque. Je voulais que l’on s’intéresse d’abord aux personnages plutôt à ce qu’il y a autour" justifie l’auteur et mentaliste français.

Le sujet porte cependant sur son métier, celui des illusionnistes. Une thématique qui permet de dérouter le lecteur sur les intentions des deux personnages principaux : un maître illusionniste et son mentor. Cette histoire n’est cependant pas autobiographique assure Viktor Vincent : "J’ai eu un mentor qui m’a appris un peu comme au 19e siècle. C’est lui qui a choisi mon nom. Il m’a dit : 'Tu t’appelleras Viktor Vincent', et entre guillemets je n’ai pas eu le choix. Mais j’ai eu une très belle histoire avec lui. Ce n’est pas ce qui est raconté dans le livre heureusement parce que là, il s’agit vraiment d’une confrontation entre deux personnages qui est assez noire. L’un manipule l’autre à moins que ce ne soit l’inverse, on ne sait pas trop où on est. On a un maitre de la manipulation qui apprend ce qu’il sait à un élève et forcément, il se passera des choses un peu sombres".

Pour Viktor Vincent, passé maître dans l’art oratoire avec ses spectacles de mentalisme, l’expérience de la littérature était une suite logique dans son parcours professionnel.

"Dans mes spectacles j’ai toujours accordé une grande place au récit. En fait, écrire un livre, raconter une histoire, c’est ce que je fais constamment (sur scène). Et puis j’ai un petit avantage : puisque j’ai toujours incarné cette histoire sur scène, j’ai vu ce qui prenait pour le public et ce qui prenait moins. J’ai donc pu affiner mon discours au fur et à mesure des années et ma façon de raconter des histoires pour pouvoir accompagner le public et les embarquer" explique-t-il.

La seule différence cette fois se marque dans le retour direct du public. Le mentaliste ne pourra pas se tenir derrière chaque personne qui lit Apparition pour voir si le roman fonctionne. "Mais j’ai tiré les leçons de tout ce que j’ai fait sur scène et de toute l’expérience que j’ai pu avoir sur des retours qu’on a immédiatement dans une salle".

Fan des thrillers psychologiques, Viktor Vincent souhaitait donc en avoir un à son nom. "En tant que mentaliste je m’amuse à jouer avec l’esprit des spectateurs sur scène, et dans le livre je joue avec l’esprit des lecteurs. C’est formidable, c’est un outil très immersif" savoure-t-il.

Viktor Vincent compte également tirer le maximum du potentiel de son ouvrage. Apparition est un livre assez court et se dévore comme un véritable page-turner, avec des chapitres assez courts. Il s’est également enregistré lui-même pour la version du livre audio, afin d’accompagner ses lecteurs au son de sa voix à travers les différentes pages, comme s’il était en train de les hypnotiser.

Autre révélation, Apparition devrait également être décliné à l’écran. Son histoire très imagée convient parfaitement à la fiction, ce que le principal intéressé confirme : "Je travaille sur son adaptation pour le cinéma".

► Et Viktor Vincent n'en oublie pas la scène pour autant, il se produira en spectacle le 21 mars à Bastogne et le 8 octobre à Auderghem.