Malgré la crise sanitaire, le monde culturel salue encore parfois de bonnes nouvelles. C'est ainsi qu'à Verviers, le Spirit of 66, l'un des temples belges du classic rock, rouvre ses portes ce vendredi après 7 mois de fermeture en raison du coronavirus.
Une réouverture dans un tout autre style que d'habitude avec un public assis et en nombre limité. Une dizaine de concerts sont prévus d'ici fin novembre. Nous sommes allés à la rencontre de Francis Geron, le patron du Spirit of 66. Un patron au moral retrouvé.
Je voyais tout en noir
Les dernières mesures jouées au Spirit of 66, c’était le 10 mars, avec un groupe de blues rock. Après, le silence. Plus aucun concert. Et un patron, Francis Geron, désabusé. L’ancien bassiste de Rapsat et fondateur du club voici 25 ans, perdait sa passion: "On m'avait vraiment confisqué mon plus beau jouet" explique-t-il. "Je voyais tout en noir. A force de faire des annulations et des reports de concert, on devient à moitié dingue. Ici, pouvoir refaire une dizaine de concerts, c'est une renaissance pour moi".
Car le Spirit rouvre bien ce vendredi soir dans une salle en configuration Covid, avec tables et chaises. Ce n’était jamais arrivé: "C'est 80 personnes maximum, et des tables de 4. Fermeture à 23 heures. Masque obligatoire quand on va aux toilettes. On peut enlever les masques quand on est assis à table, mais, entre nous, c'est quand même mieux de le garder. On est prêts à recommencer!