Kiddy Chouette comme toutes les crèches et autres milieux d’accueil de la région sont pourtant bien nécessaires. Il manque cruellement de places : "on a passé des coups de fil hier soir, rien que des refus", explique Sophie, la maman de Clémentine, désespérée " on travaille tous les 2, on n’a pas de solution ; En plus, le projet ici est génial. Ils font plein d’activités. C’est sa deuxième famille". Et cette autre maman, Kim, de renchérir : "si ça ferme, je suis indépendante, je vais devoir arrêter mon travail".
Solidaires du personnel et de la directrice, les parents lancent un appel à la ville de Verviers (déjà en grandes difficultés financières suite aux inondations) et à l’ONE (l’Office national de l’Enfance).
Du côté de la Ville, on n’est malheureusement pas surpris de cette annonce : "j’ai rencontré plusieurs fois la directrice ", explique Cécile Ozer, l’échevine en charge de la petite enfance, "la situation financière est telle qu’une aide ponctuelle ne suffirait pas, c’est un problème structurel. On avait anticipé en proposant à la directrice de faire passer sa crèche en crèche subventionnée et récemment encore on lui a conseillé de répondre à l’appel à projet du plan Cigogne + 5000 ce qui lui aurait valu des subsides de l’One et de la ville. Elle a fait le choix de rester crèche privée. Dans ce cas ni l’ONE, ni la ville qui est sous plan de gestion ne peuvent l’aider. L’ONE va contacter tous les parents et d’autres crèches pour tenter de trouver des solutions pour accueillir ces enfants. Il existe aussi dans ce cas exceptionnel la possibilité de dérogation pour augmenter le nombre de places dans les crèches qui accueilleraient ces enfants", ajoute l’échevine.