Vers une série D2 acff à… 19 équipes ?

Evidemment, il peut toujours y avoir un repreneur aux moyens très importants pour tenter de sauver cette équipe chez les Pros, en deuxième session de demande de licence mais il semble bel et bien que cette option ne soit plus la première à laquelle on pense du côté de passionnés et fidèles qui veulent repartir d’une page blanche et saine sur place.

En attendant, selon le règlement, avec Mouscron, il y aurait une équipe en plus dans cette série D2 acff sur la ligne de départ, et peut-être deux encore de plus si le projet de l’intégration des équipes U23 dans les championnats nationaux démarre la saison prochaine – voir plus loin dans cet article - 19 équipes dans le championnat de D2 acff, cela risque d’être un casse-tête pour certains noyaux, lesquels devront être conséquents pour tenir dans la distance.

Sans parler du calendrier, qui pourrait toujours être impacté par une pandémie ou des conditions hivernales compliquées. Mais d’accord avec vous, cela fait également beaucoup d’hypothèses peu heureuses.

Pour en revenir à la nationale 1 et ses clubs francophones, on se demande vraiment de quoi l’avenir des Dogues sera fait. Sportivement, l’équipe du coach français Xavier Robert et du joueur-directeur sportif Mohamed Dahmane, aux portes du tour final pour la montée – mais sans licence – à trois journées du finish sort d’une saison très réussie.

Beaucoup de joueurs, en fin de contrat sont sollicités à droite et à gauche.
Le manager sportif aimerait en conserver la majorité, tout en menant à bien parallèlement un projet de reprise avec quelques personnes en interne et sans doute l’une ou l’autre nouvelle tête.

A ce stade, celui qui a également des touches avec le staff de l’équipe nationale algérienne se contente de dire que "tout doit être réglé ou… pas pour le 30 avril et qu’à l’heure actuelle, le projet de reprise, c’est du 60-40 dans l’idée d’une concrétisation."

Il le confirme par ailleurs ; si on a évoqué dans la presse régionale, des touchettes avec Axel Quataert, le président de Couvin-Mariembourg ou Aldo Troiani, très actif dans le milieu du foot en salle, aucune de ces deux personnes n’a jamais évoqué son intention, ne fut-ce que d’analyser les perspectives sur place. Ces pistes-là n’ont donc jamais été crédibles.

"Le président Patrick Remy est prêt à céder le club sans contrepartie financière et en restant dans l’ombre, mais à distance, note le manager sportif Momo Dahmane, mais il ne le laissera pas dans les mains de n’importe qui. Il faut qu’il soit convaincu par le concept, les perspectives."

Parfois, on le dit enclin à revoir les ambitions des Dogues en Nationale 1, en contrôlant autrement la masse salariale plutôt élevée du groupe.

Plus de trente joueurs dans le noyau, c’est excessif. Là aussi, il est question de mettre davantage l’accent sur la très belle école de jeunes et intégrer plus des produits régionaux dans le noyau A.

En D2 acff, Durbuy sait depuis quelques semaines qu’il n’y aura plus sa place. Givry, lui aura bien du mal à la conserver également. Du côté du club de la plus petite ville d’Europe, le casse-tête du moment est lié l’absence d’installations au bout de ce championnat.

Le formateur et agent de joueurs Ousmane Sow est plus qu’embarrassé depuis qu’il a racheté à l’entrepreneur d’origine turque Mahir Demiral pour des dizaines de milliers d’euros le matricule 3008. Il n’avait pas pris conscience que les autorités communales de Durbuy, mécontentes de la façon dont le club a été géré par des Bruxellois dans les installations de Barvaux-sur-Ourthe ont décidé de reprendre en mains la boutique. Et surtout de privilégier un ancrage local pour la prochaine location.

Dans dix jours, une importante réunion est d’ailleurs prévue sur place avec les trois autres clubs de l’entité, à savoir Petit-Han, Bomal et l’ES Heydoise, mais aussi et en principe le Sénégalais Ousmane Sow pour savoir qui est intéressé par quoi, éventuellement comment cohabiter et vers quelle solution se diriger.

Tout dernièrement, Ousmane Sow a bien tenté de convaincre les dirigeants de Bomal sur Ourthe de travailler ensemble, mais en vain.

Politiquement, pour les édiles du coin, il est évident que la solution la plus sécurisante et tentante compte tenu des récentes expériences des mécènes Paul Tintin et Mahir Demiral est à chercher du côté des clubs existants dans l’entité. Et surtout constitués d’une vraie structure dirigeante, c’est-à-dire non centrée sur une seule personne.

N’a-t-elle pas aussi un devoir moral d’écouter et de laisser une chance au Parisien passé par l’URLC, demandeur de forces vives locales pour l’épauler ? D’autant que ce dernier, qui a certes eu le tort de racheter à un prix fort un matricule avant de discuter avec la Commune d’un contrat de location venant à échéance arrive avec quelques idées nouvelles.

Parallèlement à la gestion d’un club de foot en nationale, il se dit aussi et surtout prêt à lancer une école de métiers liés à cette discipline (formation de jeunes mais aussi de CQ, dirigeants, cours de langues, etc etc.) dans la région.

Pas très très loin de là, dans cette même province du Luxembourg, le club de Givry (D2 acff) a quasi perdu tous ses joueurs de l’équipe fanion en vue de la saison prochaine.

Ceux-ci s’interrogeaient trop à propos de l’avenir réservé à cette équipe A, descendante à deux journées. Là aussi, les hésitations d’un homme d’affaires du Grand Dûché, répétant, par l’intermédiaire du président Jacques Aubry qu’il ne s’exprimerait pas avant mai ont fait craindre la disparition pure et simple d’une équipe fanion au niveau national.

Aux dernières nouvelles, il n’en sera rien et notre homme également actif dans la valorisation de clubs et de joueurs tiendrait ses engagements en étant partie prenante dans la reconstruction du club de l’entité de Bertogne.

Pour rappel enfin, la première mouture du projet de l’introduction d’équipes U23 dans les championnats D1B, mais aussi de D2 et D3 Acff/V.V a, de manière surprenante fait l’objet d’une marche arrière ces dernières semaines.

Bien sûr, pour des questions financières – le fameux droit d’inscription et donc la compensation donnée par les équipes de l’élite à toutes les autres dans les différentes séries nationales pour y inscrire leur équipe U23 – et de qualification de joueurs – qui peut aller disputer les matches des U23 et de quelle manière ? -

La Ligue pro et les deux Ailes des Amateurs auront une réunion mardi prochain matin pour faire avancer les choses dans un sens ou dans l’autre.

Pour finaliser le projet, les différentes parties ont jusqu’au 30 juin, mais il serait souhaitable de savoir à quoi s’en tenir bien avant.

Si le projet passe bel et bien, les U23 de Genk, Anderlecht, le FC Bruges et le Standard (les quatre premiers du groupe 1 du championnat U21) joueraient en D1B la saison prochaine.
Les U23 de Gand et Charleroi sont bien partis pour rejoindre la Nationale 1. A confirmer bien sûr. Quant aux autres, on attendra la fin des compétitions fin avril pour y voir un peu plus clair.