Christophe Mincke est juriste, sociologue, criminologue et docteur en droit.
Il dirige le département de criminologie de l'Institut national de criminalistique et de criminologie (INCC – Bruxelles) et est professeur à l’Université Saint-Louis (FUSL, Bruxelles). Il est aussi codirecteur du GT23 (Mobilités spatiales et fluidité sociale) de l’Association internationale des sociologues de langue française et codirecteur de la Revue nouvelle.
Christophe Mincke est titulaire d’un DEA en sociologie (ULB) et d’un master européen en théorie du droit (FUSL, KUL). Il a réalisé de 2000 à 2006 une thèse doctorale portant sur la médiation pénale. Il y mène une analyse critique socio-criminologique, partant de la confrontation des pratiques de médiation pénale aux idéaux fondateurs de cette procédure.
Actuellement ses travaux touchent essentiellement aux questions de mobilité en lien avec la criminologie. Il contribue notamment à l’élaboration d’un cadre théorique général visant à décrire l’émergence d’un idéal mobilitaire qui, au travers de discours valorisant la flexibilité, l’ouverture, la proactivité et la participation au collectif des individus, enjoint au mouvement perpétuel ; un impératif qui engendre un décloisonnement des espaces liés à la sphère professionnelle et personnelle et qui impose aux individus de développer des compétences de multitasking, bien plus poussées que par le passé. Dans ce contexte, lorsque l’activation perpétuelle perd de son sens, l’épuisement guette les individus.
Face à cette situation, Christophe Mincke invite à repenser le concept de mobilité, non pas dans le sens d’un retour au passé, mais dans celui d’une réinvention de notre rapport à la mobilité, en prenant le temps de s’interroger sur le sens de notre rapport au mouvement – celui que nous nous imposons mais aussi celui que nous imposons aux choses (les importations, exportations de produits par exemple). L’objectif à ses yeux est de parvenir à poser un cadre dans lequel penser la mobilité en déterminant les limites d’une " mobilité acceptable ".
Notons par ailleurs, que Christophe Mincke s’attache à employer le cadre théorique qu’il développe autour du concept de mobilité pour mieux saisir certains objets d’études tels que la prison, la surveillance électronique, la médiation pénale ou encore le management de la justice.