Variant Delta, léger rebond de l’épidémie… Le point sur la situation sanitaire en France

On le voit dans le tableau ci-dessus, la hausse des nouveaux cas confirmés par millions d’habitants en France ne semble pas aussi importante que celle d’autres pays proches comme les Pays-Bas, l’Espagne, le Portugal, mais aussi en Belgique.

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Concernant les chiffres en France, la tendance des contaminations est à la hausse, avec 4256 nouveaux cas enregistrés ce dimanche, contre 2549 il y a une semaine. Elles pourraient monter "au-dessus de 20.000 début août si nous n’agissons pas", a mis en garde ce dimanche le ministre de la Santé français Olivier Véran.

Le taux de positivité (nombre de tests positifs par rapport au nombre de tests effectués) est actuellement de 1,2%. En Belgique, les dernières données affichent un taux est de 1,5%.

A propos du taux d’incidence ou le nombre de cas pour 100.000 habitants, il était, en France, de 34,7 le 8 juillet dernier, ce qui représentait une augmentation de plus de 60% en 7 jours. Le site de Santé publique France observe, par ailleurs, une nette augmentation du taux d’incidence chez les 15-64 ans, et plus particulièrement chez les 15-44 ans, donc d’abord chez la population plus jeune et plus active socialement.

Toutefois, dans d’autres pays, la situation semble plus préoccupante. A titre de comparaison, ce vendredi 9 juillet en Espagne, 21.879 nouveaux cas ont été répertoriés par les autorités, note RTVE. Et la radio/télévision publique du pays donne un taux d’incidence actuel de 316,77 (le plus haut depuis le 19 février dernier). L’incidence la plus forte se trouve parmi les 20-29 ans. Notons que c’est aussi la tranche d’âge où la vaccination est la moins avancée.

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Le variant Delta est en train de supplanter rapidement les autres souches du virus du Covid-19 en France, et représente déjà "pas loin de 50%" des contaminations, a déclaré vendredi 11 juillet le ministre de la Santé Olivier Véran. Le ministre faisait remarquer que ce variant est en train de remplacer progressivement toutes les autres souches de coronavirus. Ce variant étant plus contagieux, il a fait repartir à la hausse l’épidémie, précise toujours Olivier Véran. Et "il se passe un phénomène assez proche de ce que l’on a connu l’été dernier : le virus touche essentiellement des personnes jeunes, qui font peu de formes graves mais se contaminent", selon le ministre.

En Belgique, on apprenait mercredi dernier que le variant Delta était devenu dominant avec 50,2% des infections, contre 47% pour le variant Alpha.

Du côté de la situation dans les hôpitaux en France, le nombre de malades hospitalisés est stable. Ce dimanche, 23 patients ont été admis à l’hôpital, ce qui porte à 7183 le nombre total de personnes hospitalisées. En moyenne 114 nouvelles personnes sont hospitalisées quotidiennement, ce qui représente une diminution de 1,7% pour les 7 derniers jours.

Toujours ce dimanche 11 juillet, les soins intensifs comptaient 947 patients, avec quatre nouvelles admissions depuis samedi. Cet indicateur clé, qui avait culminé à 6000 patients au pic de la troisième vague fin avril, est passé sous la barre des 1000 patients mercredi dernier.

Si ces chiffres des hospitalisations ne semblent pas montrer une évolution importante, le ministre de la Santé en France, expliquait ce dimanche sur Radio J que "les hospitalisations avaient arrêté de baisser depuis 24-48 heures [...] l'épidémie est en train de repartir […] avec la tendance épidémique de ce variant Delta qui est beaucoup plus contagieux que le Covid-19 auquel nous avions affaire l’été dernier".

Depuis le début de la campagne de vaccination en France, 35.788.198 personnes ont reçu au moins une dose, soit 53,1% de la population totale et 27.385.182 personnes sont entièrement vaccinées, soit 40,6% de la population totale.

Au début du mois de juin dernier, la coresponsable de la Task Force vaccination, Sabine Stordeur insistait auprès de la population pour qu’elle "accepte la vaccination". Une vaccination indispensable, selon elle, pour faire face à l’arrivée rapide du variant Delta et qui "change la donne et nous pousse à une course contre la montre […] pour vous assurer une protection suffisante contre ce variant, plus contagieux mais aussi plus agressif".