La pièce est nourrie par l’univers de la boxe et rythmé par l’album Ghosteen de Nick Cave and the bad seeds. Album hommage du chanteur à son fils qu’il a perdu. Ce dialogue entre la musique et le jeu participe à accentuer la dimension intime de la pièce.
Comme souvent dans ses textes, Thomas Depryck utilise la personnification animale, le paresseux dans le réserviste ou encore le bousier, titre éponyme d’une de ses autres pièces. Pour Macadam Circus, c’est l’éléphant qui en est le symbole. En se promenant dans la ville, le père rencontre un petit éléphant, que seul lui et sa famille semblent voir.
Quand on questionne l’auteur sur ce choix il répond "Son animalité, d’une part, nous rappelle la nôtre, que nous avons tendance à nier, oublier ou rejeter. On ne la voit plus, elle est mise en cage. Sa symbolique, d’autre part, m’intéresse : il représente à la fois la longévité, la sagesse, la force et la puissance. Mais tout cela est menacé, comme en danger. Je la vois aussi, cette figure de l’éléphant, comme présence absence des utopies et des alternatives que l’on balaie d’une main dédaigneuse, sous prétexte de réalisme. Je n’aime pas le réalisme. Cet éléphant est, je crois, un prisme optique, un catalyseur".
Cette pièce sera également une occasion pour (re) découvrir le jeu d’Axel Cornil. D’avantage vu récemment comme metteur en scène et auteur. Il revient sur les planches pour un seul en scène qui se veut intimiste et émouvant.
A voir du 19 mai au 12 juin 2021, du mercredi au samedi à 19 heures
Dans la cour du Petit Varia – Ixelles
Entrée : 8€ (prix fixe)
Jauge limitée à 23 personnes