"Le problème avec la situation aux Etats-Unis et au Canada, c’est qu’il y a presque 50 degrés de température extérieure, soit une différence de 13° avec la température du corps et de 20° avec celle de la peau", analyse le médecin coordinateur responsable des urgences au CHU Brugmann, Thierry Préseau. "Bref, il y a beaucoup de transfert de chaleur. La chaleur va toujours du plus chaud vers le plus froid… Et l’organisme va chauffer alors que ce n’est pas du tout ce qu’il veut. C’est pour ça que nous ne supportons pas les fortes chaleurs".
C’est là que ça devient dangereux : quand la température corporelle monte, le corps transpire, les effets secondaires surviennent. D’abord les maux de tête, ensuite la confusion, les douleurs musculaires, jusqu’au coma et les convulsions car le cerveau ne supporte pas bien les hautes températures. Mais ce n’est pas tout : "Quand la température centrale monte trop (41° ou 42°), on peut faire un coma prolongé avec lésions cérébrales et troubles cardiaques qui peut conduire au décès", conclut Thierry Préseau. Les morts subites constatées au Canada sont plus que probablement liées au dysfonctionnement de ces mécanismes de régulation de la température corporelle.
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Il faut donc comprendre le fonctionnement du corps humain et le préserver, par des gestes simples, en cas de fortes chaleurs… sans attendre les 50° observés au Canada. La canicule que la Belgique a connue l’été 2019 est là pour nous en convaincre : elle a en effet engendré pas mal de malaises dont certains se sont terminés aux urgences. Les personnes souffrant de problèmes cardiaques, respiratoires voire des personnes âgées ou des jeunes enfants ont majoritairement fait les frais de cette canicule.