Belgique

Vaccination obligatoire des soignants : le forcing du PS sur une alternative irrite ses partenaires de majorité

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Par MP Jeunehomme

"Quand on prend des décisions, il faut les mettre en œuvre", ce sont les propos de Conner Rousseau, le président des socialistes flamands.

Lundi soir, les ministres rassemblés en conseil des ministres restreint, se sont accordés sur les modalités d’application de cette vaccination obligatoire dans le secteur des soins de santé, avec y compris des sanctions. Un accord avalisé alors par le vice Premier ministre socialiste Pierre-Yves Dermagne. Mais, depuis, le président du parti socialiste, Paul Magnette, a remis en cause cet accord, et prône désormais une solution alternative pour éviter les sanctions du personnel soignant, qui refuserait de se faire vacciner.

Le PS estime qu’il ne peut y avoir d’obligation pour les soignants si elle ne s’applique pas à la société pour tous les adultes, (ce qu’il prône par ailleurs), il propose donc que les personnes non-vaccinées ne soient pas licenciées mais suspendues, afin d’obtenir une allocation temporaire qui ne diminue pas avec le temps.

" L’accord doit être respecté "

Ce matin, un nouveau conseil des ministres a donc trouvé sur sa table, cette proposition alternative du PS. Et elle irrite les partenaires de la majorité, le MR, le CD&V et Vooruit. Vincent Van Peteghem, le vice-Premier ministre social-chrétien flamand, l’a dit à notre micro à son arrivée rue de la Loi ce matin : " l’accord doit être respecté ".

Même son de cloche du côté de Vooruit, Conner Rousseau s’est exprimé dans le même sens ce matin sur les ondes de la VRT. "Retirer des décisions de cette manière, ce n’est pas faire de la politique, c’est comme dire qu’on ne peut pas dépasser 100 km/h sur l’autoroute mais qu’il n’y aura aucune conséquence pour ceux qui conduisent à 180 km/h ". Le président de Vooruit qui par ailleurs continue à prôner, lui aussi, la vaccination obligatoire pour tous.

De son côté, Egbert Lachaert, le président de l'Open-VLD a lui réagi sur Twitter pour marquer son mécontentement: "Un accord est un accord, un président de parti peut prendre position, mais il doit aussi laisser le gouvernement décider."

Après la CSC, c’est le tour du Setca et de la CGSP de déposer un préavis de grève dans les hôpitaux, contre le cadre de l’obligation vaccinale à partir du 1er janvier prochain, et notamment les sanctions, avec licenciement à la clé après une période transitoire de 3 mois. Des syndicats qui dénoncent la possibilité de licencier dans un secteur touché par une pénurie de main-d’œuvre et qui se trouve en première ligne du combat contre le coronavirus.

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16/11/2021

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