Le comité de concertation de ce vendredi s’est exprimé sur l’obligation vaccinale pour le personnel soignant. Pour l’instant, pas encore de décision claire, il ne s’agit que d’une volonté de la part du gouvernement. Le secteur semble favorable à cette nouvelle, mais il s’interroge tout de même sur les modalités à venir.
Le doute planait depuis le 17 août. Ce jour-là, Frank Vandenbroucke (Vooruit) annonçait son intention de proposer la vaccination obligatoire pour le personnel soignant et de santé. Le Comité de concertation est passé par là et c’est désormais officiel : le ministre de la Santé est chargé d'examiner les conditions de l'obligation vaccinale.
Nous sommes favorables, mais il reste à voir selon quelles modalités
Au lendemain de la conférence de presse, le secteur des soins de santé semble plutôt favorable à cette annonce. Ils étaient d’ailleurs nombreux à s’être déjà prononcés en faveur de l’obligation vaccinale. "Du côté des CPAS wallons, nous avions publié un courrier plaidant pour la vaccination obligatoire", souligne Jean-Marc Rombeaux, conseiller expert à la fédération des CPAS. "C’est une décision clairvoyante et courageuse."
Même chose du côté de l’ABSyM, l’Association belge des Syndicats médicaux. "Un sondage avait montré que 85% des médecins belges étaient favorables à la vaccination obligatoire et donc, c’est logique pour un syndicat de suivre sa base", souligne par ailleurs Philippe Devos, président de l’association. "Nous sommes donc favorables, mais il reste à voir selon quelles modalités."
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En effet, rien de bien précis pour l’instant.
Certes, le Premier ministre a indiqué qu’il revenait à Frank Vandenbroucke d’examiner la chose. Certes, cinq partenaires sociaux auraient été sollicités pour rendre un avis : le Conseil national du travail, du Conseil supérieur de la santé, du Conseil fédéral des établissements hospitaliers, du Conseil supérieur pour la protection et la prévention au travail et du Comité A (le Comité commun à l’ensemble des services publics).
Mais pour le reste, les modalités restent floues. D’où les interrogations du secteur.