Vaccination : "Convaincre, c’est quand même plus efficace qu’obliger", affirme Alexander De Croo devant les députés

Alexander De Croo sur la vaccination obligatoire (séance plénière 18/11/2021)

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Le Premier ministre Alexander De Croo s’est à nouveau montré, jeudi à la Chambre, favorable à poursuivre le travail de persuasion des personnes non encore vaccinées contre la Covid-19, alors que le PS et le CD&V, dans la majorité fédérale, plaident en faveur de la vaccination obligatoire pour la population générale. "La méthode de la vaccination obligatoire, seuls quatre pays l’utilisent : l’Indonésie, le Turkménistan, le Tadjikistan et la Micronésie", a-t-il observé. "Et je ne connais aucun collègue européen qui utilise cela comme piste. Convaincre, c’est quand même plus efficace qu’obliger", a-t-il conclu, jugeant "complexe" les motivations des personnes non vaccinées.


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Le Premier ministre a aussi défendu les mesures annoncées mercredi soir à la suite du Comité de concertation. "Tous les partis qui me posent aujourd’hui des questions, excepté trois (Vlaams Belang, PTB et cdH, ndlr), sont représentés au sein du Codeco. Alors s’il vous plaît, cessons de pointer du doigt. Ce n’est pas ainsi que l’on peut mener une politique de crise. C’est à ce moment-là qu’il faut prendre ses responsabilités." "8,6 millions de Belges se sont fait vacciner […], ce qui fait qu’il n’y a pas de confinement aujourd’hui. On ne fait absolument pas la même chose ! Nous avons fait le choix de la prévention et de la protection, le choix de ne pas fermer. L’année dernière à la même époque, on n’avait pas d’autre choix que de fermer."

Le licenciement du personnel soignant non vacciné a fait l’objet d’un débat

"S’il se trouve ici quelqu’un pour dire qu’au PS, on touchera aux droits sociaux sans passer par la concertation sociale, celui-là se trompe", a averti la députée socialiste Laurence Zanchetta jeudi à la Chambre.

L’obligation vaccinale du personnel soignant a fait l’objet de plusieurs questions de députés. Lundi le kern s’est accordé sur les modalités d’application de l’obligation vaccinale du personnel soignant, qui pourra mener le cas échéant au retrait de l’accès à la profession d’un soignant et à son licenciement à partir du mois d’avril.

Depuis lors, le PS, dans la majorité fédérale, a indiqué être "contre l’hypothèse de licencier une infirmière en avril pour la raison qu’elle ne serait pas vaccinée alors qu’il n’y a pas d’obligation pour tous". "Si elle l’est pour tous, alors, oui, il pourra aussi y avoir un débat sur les sanctions", avait alors indiqué le président du parti Paul Magnette.

"PS, MR, Ecolo, comment avez-vous osé décider vouloir licencier le personnel soignant qui ne veut pas se faire vacciner ?", a lancé Raoul Hedebouw (PTB) jeudi. "Les syndicats l’ont dit avant le kern de lundi, on ne veut pas de ça. Les mesures sont incohérentes."

Le ministre de la Santé publique Frank Vandenbriucke a défendu l’accord. "Nous sommes convaincus que le devoir d’un prestataire de soins est de protéger les patients et de se protéger lui-même. S’il y a tant de lits indisponibles, c’est aussi parce que le Covid est présent dans les hôpitaux ! C’est cela qu’il faut dire au lieu de faire du théâtre."

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