"Il a été convenu avec Ianoukovitch que des élections présidentielles et parlementaires se tiendraient cette année et qu'un gouvernement d'unité nationale serait créé dans les prochains dix jours ", a déclaré à la presse M. Tusk.
Le chef de la diplomatie française Laurent Fabius a indiqué jeudi soir qu'il n'y a pas d'accord "pour l'instant" avec Viktor Ianoukovitch. Il a fait état de négociations "très difficiles".
Laurent Fabius et ses homologues allemand Frank-Walter Steinmeier et polonais Radoslaw Sikorski ont été dépêchés jeudi à Kiev. Leur mission: parvenir à un compromis avec le président ukrainien et l'opposition pro-européenne en négociant une "feuille de route" pour une sortie de crise pacifique.
Ils ont rencontré successivement des dirigeants de l'opposition puis le président ukrainien durant plus de cinq heures. Le trio de ministres a repris en soirée des pourparlers avec le président ukrainien.
"Pour l'instant, il n'y a aucun résultat", a déclaré pour sa part l'un des leaders de l'opposition, Vitali Klitschko, à l'issue d'une rencontre avec les trois ministres.
Jugé pour crimes massifs
Le président ukrainien, Viktor Ianoukovitch, doit être jugé pour "meurtres massifs" et aucune négociation ne devrait plus être menée avec lui, a déclaré l'opposante emprisonnée Ioulia Timochenko après les violences inédite jeudi à Kiev.
"La mise à l'écart immédiat de Ianoukovitch et les poursuites contre lui pour meurtres massifs de civils doivent être la seule exigence du peuple, de l'opposition et de la communauté internationale", a déclaré l'ex-Premier ministre dans une déclaration publiée sur le site de son parti. Égérie de la Révolution orange en 2004 et adversaire de M. Ianoukovitch à la présidentielle de 2010, Ioulia Timochenko purge depuis 2011 une peine de 7 ans de prison pour abus de pouvoir. Son emprisonnement, dénoncé par l'opposition comme une "vengeance", a provoqué une grave crise entre Kiev et l'UE et sa libération était une condition pour la signature d'un accord d'association.
Belga