Les tournois du Grand Chelem, à peu près tout le monde sait ce que c’est. Ce sont les quatre tournois majeurs du calendrier tennistique, l’Australian Open, Roland-Garros, Wimbledon, et l’US Open.
Réussir le Grand Chelem, c’est clair aussi. C’est remporter les quatre tournois du Grand Chelem la même année. Cela relève du fantasme, c’est quasiment impossible.
Depuis quelques mois, depuis que Novak Djokovic est tout proche de l’objectif suprême, une autre formulation est énormément utilisée, le "Grand Chelem calendaire". C’est une façon de préciser que l’on parle bien du "vrai" Grand Chelem.
Parce que le joueur des Balkans a déjà réussi le "Grand Chelem carrière", comme Andre Agassi, Rafael Nadal, Roger Federer. Il a gagné au moins une fois chaque tournoi du Grand Chelem. Et il est même le seul, dans l'ère Open, à avoir gagné au moins deux fois chaque tournoi du Grand Chelem.
Il a également réussi le "Grand Chelem sur deux années". Quand il a gagné Roland-Garros, en 2016, il a détenu les quatre titres les plus importants.
Le Serbe a rêvé du "Grand Chelem doré", jusqu’il y a quelques semaines, jusqu’à sa défaite à Tokyo. Gagner à Melbourne, à Paris, à Londres, à New York, et aux Jeux Olympiques, c’est une performance réussie par Steffi Graf en 1988.
Novak Djokovic n’ajoutera donc pas le petit bonus en or, mais il n’est peut-être plus qu’à quelques jours d’un immense exploit sportif, le Grand Chelem calendaire. Il va tenter de gagner les 28 matches qu’il aura joués en 2021, dans les tournois du Grand Chelem.
Un tel sans-faute paraissait improbable, à une époque aussi riche pour le tennis masculin. Mais le numéro un mondial exerce une énorme domination sur le circuit mondial actuel. Et le coup est devenu parfaitement jouable, aux yeux de tous, depuis son succès à Roland-Garros, au printemps dernier.
"Djoko" va peut-être rejoindre deux hommes dans la légende, Donald Budge et Rod Laver. Les seuls, dans l’histoire, à avoir réussi le Grand Chelem calendaire.
Voici le premier épisode de cette mini-série en deux volets. L’histoire de l’Américain Donald Budge, qui a tout gagné en 1938…