Les ministres européens de l'Energie ont entamé lundi à Bruxelles d'ultimes discussions pour finaliser un plafonnement du prix de gros du gaz, faisant état d'un rapprochement des positions après un mois d'âpres discussions.
Confrontés aux prix énergétiques élevés à l'amorce de l'hiver, "les ménages et les entreprises attendent une décision, je ne vois aucune raison de ne pas trouver un accord aujourd'hui" (lundi), a assuré à son arrivée le ministre tchèque Jozef Sikela, dont le pays exerce la présidence tournante de l'UE.
Soucieux d'afficher un front uni, les Vingt-Sept avaient d'abord jugé préférable de rechercher l'unanimité, même si, sur une base juridique, le texte peut être adopté à la majorité qualifiée des Etats. Désormais, ce n'est plus exclu.
"Je vise un accord d'ici ce soir, un moyen d'y parvenir est d'utiliser la majorité qualifiée", a reconnu M. Sikela.
Je vise un accord d'ici ce soir, un moyen d'y parvenir est d'utiliser la majorité qualifiée
"Ce serait évidemment un résultat non souhaitable. Si c'est le cas, nous devrons vivre avec", a regretté le ministre allemand Robert Habeck, appelant à "ne pas faire de perdants".
Les ministres des Vingt-Sept s'étaient déjà mis d'accord le 13 décembre sur certaines modalités du mécanisme, qui s'appliquerait aux contrats à terme sur les marchés gaziers, mais il leur reste à s'entendre sur le prix où le plafonnement s'enclenchera.
Entre 160 et 220 euros/MWh
Alors que les positions des Etats s'échelonnaient entre 160 et 220 euros/MWh, la présidence tchèque leur a proposé un compromis à 188 euros/MWH, a indiqué la ministre française de la Transition énergétique Agnès Pannier-Runacher, notant que Paris défendait une fourchette de 200 à 260 euros.