Espace

Une startup japonaise va tenter d'alunir mais un crash n'est pas exclu

Photo non datée diffusée par la start-up japonaise ispace le 25 avril 2023 de la Lune prise par une caméra montée sur l'atterrisseur Hakuto-R Mission 1 en orbite lunaire

© Handout

Par RTBF avec AFP

La startup japonaise ispace va tenter mardi de devenir la première entreprise privée à faire atterrir un robot sur la Lune. Si tout se déroule comme prévu, l'alunisseur du programme Hakuto-R entamera sa descente vers la surface lunaire vers 15H40 GMT.

Il ralentira sa course à quelque 100 kilomètres au-dessus de la Lune, puis ajustera sa vitesse et son altitude pour effectuer un "atterrissage en douceur" environ une heure plus tard.

Un alunissage à risques

Le succès de la mission est cependant loin d'être garanti. En avril 2019, l'organisation israélienne SpaceIL avait ainsi vu sa sonde s'écraser sur la surface de la Lune.

Ispace a annoncé trois sites d'atterrissage alternatifs et pourrait décaler la date de la descente lunaire au 26 avril, au 1er mai ou au 3 mai, en fonction des conditions.

"Ce que nous avons accompli jusqu'à présent est déjà une grande réussite, et nous appliquons déjà les leçons tirées de ce vol à nos futures missions", a déclaré plus tôt ce mois-ci Takeshi Hakamada, dirigeant-fondateur d'ispace.

"Je me réjouis d'assister à cette journée historique, qui marque le début d'une nouvelle ère de missions lunaires commerciales."

Mesurant 2 mètres sur 2,5, l'alunisseur est en orbite autour de la Lune depuis le mois dernier, après avoir été lancé en décembre depuis la base américaine de Cape Canaveral à bord d'une fusée de SpaceX.

Le Japon rejoindra-t-il les États-Unis, la Russie et la Chine ?

Jusqu'ici, seuls les États-Unis, la Russie et la Chine ont réussi à faire atterrir des robots sur la Lune, située à environ 400.000 km de la Terre.

Le Japon et les États-Unis ont de leur côté annoncé l'an dernier vouloir coopérer pour envoyer un astronaute japonais sur la Lune d'ici la fin de la décennie.

L'alunisseur transporte plusieurs véhicules lunaires, dont un modèle miniature japonais développé par l'Agence spatiale nippone en collaboration avec le fabricant de jouets Takara Tomy. Un autre véhicule lunaire ("rover") construit par les Émirats arabes unis se trouve également à bord. Ce pays du Golfe, nouveau venu dans la course à l'espace, a envoyé une sonde orbitale vers Mars en 2021. Si son véhicule nommé Rashid réussit à alunir, il réalisera la première mission lunaire du monde arabe.

Le projet Hakuto ("lapin blanc" en japonais) de la firme japonaise était l'un des cinq finalistes de la compétition internationale Google Lunar XPrize, qui s'était achevée sans vainqueur, aucune compagnie n'ayant réussi à faire alunir un robot avant la date fixée (2018).

Sur le même sujet :

Une startup japonaise va tenter un alunissage historique (AFP 25/04/2023)

Pour voir ce contenu, connectez-vous gratuitement

Inscrivez-vous aux newsletters de la RTBF

Info, sport, émissions, cinéma... Découvrez l'offre complète des newsletters de nos thématiques et restez informés de nos contenus

Tous les sujets de l'article

Sur le même sujet

Articles recommandés pour vous