Dès qu’elle a été présentée, elle m’a tout de suite tapé dans l’œil. Un mélange de berline sportive et de SUV à la ligne travaillée, avec une proue agressive et une poupe toute en arrêtes originales. La Kia EV6 est d’ailleurs le premier véhicule coréen à recevoir le trophée européen de voiture de l’année.
Autant écrire que cet essai aurait pu être biaisé sans la dose d’objectivité journalistique qui me caractérise bien évidemment…
Des watts en suffisance
Des watts pour la puissance du moteur, des wattheures pour la capacité de la batterie. La Kia ne manque ni de l’un, ni de l’autre. Surtout quand notre modèle d’essai dispose de la batterie de 77,4 Kwh et des quatre roues motrices impliquant une puissance accrue (325 ch contre 229 pour la version de base et même… 535 pour la GT).
Dans les chiffres, cela donne 506 km d’autonomie et un zéro à 100 km/h en 5,2 secondes. Rien que des valeurs excellentes. Sauf que dans la vraie vie, si les accélérations en mode sport vous collent aux sièges, l’autonomie réelle est bien éloignée des valeurs annoncées. D’ailleurs, l’ordinateur de bord n’a jamais affiché plus de 400 km de trajet potentiel une fois les batteries pleines.
Mais c’est suffisamment rare pour être souligné : la précision est redoutable et les trajets effectués (avec une grande proportion d’autoroutes) corroboraient précisément les estimations de l’ordinateur. En mode éco et sur chaussées secondaires, on dépasse facilement les 400 km d’autonomie. Réduisez d’un quart avec le pied lourd en "sport"…
À noter que logiquement, la version deux roues motrices, plus légère et moins énergivore, élargit son rayon d’action d’une vingtaine de km.
Une recharge ultrarapide
Aucune crainte donc d'être à court de puissance ou de rechigner à se lancer dans un trajet relativement long d’autant qu’en cas de manque de jus (dans la batterie, pas dans le moteur), l’EV6 dégaine sa botte secrète : une capacité de charge ultrarapide sur bornes adaptées. Avec une puissance admissible de 239 kW, il ne faut que 18 minutes pour passer de 10 à 80% de charge, ou encore moins de 4 minutes pour regagner 100 km d’autonomie.
Mais pour cela, il faut une borne de recharge en courant continu, comme celles qui sont disposées le long des grands axes autoroutiers. Malheureusement, faute de temps, on n’a pas eu l’occasion de vérifier les promesses.