Standard de Liège

Une saison à oublier au plus vite pour un Standard à l’avenir toujours aussi flou

Les joueurs du Standard abattus face à Seraing.

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La saison du Standard a officiellement pris fin ce dimanche soir dans l’indifférence générale, entre la Présidentielle française et la qualification des Anderlechtois pour les Champions play-offs. Des play-offs que les Liégeois regarderont, comme la saison dernière, à la télévision.

Quatorzième. 36 points sur 102. En réalité, la saison du Matricule 16 est terminée depuis un long moment. Jamais cette saison, le Standard de Liège n’a été capable de coups d’éclats. Manque de qualité, d’envie parfois : les Liégeois n’ont été réguliers que dans la médiocrité.

Ce dimanche, sur la pelouse de Saint-Trond, les hommes de Luka Elsner ont subi leur seizième défaite (3-0), clôturant une saison délicate, pour ne pas dire désastreuse, sur tous les plans. Une saison aussi historique sur le plan comptable. En effet, les Liégeois n’avaient plus connu pareil bilan (36 points) depuis la saison 1988-1989 (quand une victoire ne rapportait encore que 2 points...) alors qu’il faut remonter en 45-46, juste après la fin de la deuxième Guerre Mondiale, pour voir le Standard aussi bas dans le classement (14e).

2-5 face à l’Antwerp, 4-0 à l’Union : au revoir Mbaye Leye

Pourtant, tout n’avait pas si mal commencé pour le Standard. Après avoir partagé à domicile contre Genk, les Liégeois, sous l’ordre de Mbaye Leye à l’époque, ramènent trois points de Zulte Waregem. Si on peut apercevoir les préludes d’une saison ratée lors de la lourde défaite à Sclessin face à l’Antwerp (2-5), le Matricule 16 se reprend plutôt bien dans la foulée avec deux victoires (au Beerschot et face à Ostende).

Mais le week-end suivant, le 28 août plus précisément, le Standard subit un nouveau revers impressionnant, sur la pelouse de la petite surprise du championnat : l’Union Saint-Gilloise (4-0). C’est à partir de ce moment-là que la situation va se gâter. Si les Liégeois ont un bilan correct de 10/18, la pauvreté de l’effectif se fait déjà ressentir, sans parler d’une animation offensive inexistante. Après un succès sur le plus petit des scores sur la pelouse du promu sérésien (0-1), le Standard va connaître une série de trois défaites consécutives, fatale à Mbaye Leye qui se fera limoger le 4 octobre 2021 avec un bilan de 13/30.

La direction liégeoise arrache alors Luka Elsner du banc de Courtrai pour tenter de remonter la pente.

L’échec Luka Elsner

Mais la pente s’est avérée trop raide. Le tacticien franco-slovène n’a finalement jamais semblé en mesure de trouver des solutions ni de tirer le maximum de son noyau, certainement trop court pour jouer les premiers rôles.

Six mois après l’arrivée de Luka Elsner à la tête du Standard, le bilan comptable du coach de 39 ans est catastrophique : 23/72. "J’aurais espéré voir plus d’énergie et plus de discipline dans le bloc mais ça a été difficile. La défaite est logique et marque au fer rouge une saison qui aura été extrêmement compliqué pour tout le monde", a concédé l’entraîneur, lucide après la 16e défaite de la saison subie par le Standard ce dimanche.

Un avenir aussi flou… que le présent

Au-delà de l’aspect sportif, le Standard a également connu un calvaire sur le plan financier, ce qui a poussé le président Bruno Venanzi à vendre le club liégeois au fonds d’investissement américain 777 Partners. Un rachat souhaité par les supporters, qui espèrent retrouver un Standard conquérant dans les années à venir.

Mais le rachat du Standard par ce fonds d’investissement américain pose question. Si Josh Wander, co-fondateur de 777 partners, et Juan Arciniegas, directeur général de la société se sont vantés de vouloir "jouer l’Europe chaque saison" lors de leur première sortie médiatique, leur stratégie sportive rappelle celle de Roland Duchâtelet, président du Standard entre 2011 et 2015. "777 Partners est un solide fonds d’investissement américain déjà présent dans le monde du foot, puisqu’ils sont actionnaires majoritaires au Genoa, minoritaires à Séville, et qu’ils viennent d’acheter le club brésilien de Vasco da Gama, expliquait notre journaliste Thierry Luthers. Leur stratégie sportive est de développer un réseau de clubs pour, sans doute, transférer des joueurs d’un club à l’autre".

Les nouveaux investisseurs seront-ils donc à 100% concentrés sur le club liégeois ? On le découvrira dans les mois à venir. En attendant, qui dit nouveaux propriétaires dit nouvel organigramme à mettre en place, nouveaux joueurs et peut-être nouvel entraîneur. L’avenir est donc aussi flou que le présent en bord de Meuse, à l’instar d’un Luka Elsner qui ne sait toujours pas s’il sera à la tête du navire la saison prochaine.

"C’est toujours un point d’interrogation. J’ai un contrat pour la saison prochaine mais il faudra que tout soit analysé et que les bonnes décisions soient prises. Personne ne veut revivre une saison comme celle-ci et moi non plus. Ce que j’ai vécu ces 6 derniers mois m’a marqué au fer rouge", a répété l’entraîneur au micro d’Eleven Sports, "J’ai fait connaissance très rapidement avec les nouveaux propriétaires après le match contre l’Union la semaine dernière. Il y a plusieurs étapes dans la reprise : d’abord il faut que ce soit officiel, puis il faudra mettre les gens aux positions clés et enfin, viendra l’analyse de cette saison".

On veut juste avancer et commencer très vite une nouvelle saison

Comme son entraîneur, Damjan Pavlović ne sait pas de quoi l’avenir sera fait. Mais une chose est sûre, il veut à tout prix oublier cette saison désastreuse. "On ne le vit pas bien… on veut juste avancer et commencer très vite une nouvelle saison. Si on savait quel était le problème, on y remédierait… Mais on ne le sait pas. Tous les joueurs sont conscients de la situation, on est tous frustrés. On veut juste attaquer la saison prochaine avec de meilleures ambitions. Le Standard doit toujours être dans les play-offs 1".

Les vœux du joueur de 20 ans vont être exaucés. Si la saison 2021-2022 est d’ores et déjà terminée pour le Standard, les Liégeois se retrouveront, après une petite semaine de vacances, dès samedi prochain à l’Académie pour quatre semaines intensives afin de préparer au mieux la saison suivante, avec ou sans Luka Elsner.

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